Incapable de prendre le meilleur sur une équipe du CABBA, certes bien organisée, solidaire, mais sans génie, le Mouloudia d'Oran est tombé dans le piège du match nul, samedi soir, pour ce qui aura été une décevante entrée en matière. Dans un stade Ahmed-Zabana où quelque 25 000 supporters avaient créé une folle ambiance colorée, les Rouge et Blanc n'ont jamais été en mesure de donner raison à l'ambition grandissante de leur bouillonnant public. Au contraire, après une faute de Hamza Aït Ouamer qui s'est rendu coupable d'une suicidaire passe horizontale qui a profité à Meftah pour décrocher une frappe et ouvrir le score après une trentaine de secondes de jeu seulement, les Oranais n'ont pas vraiment su comment trouver la faille dans la défense compacte du Ahly, bien regroupée devant un Chaouchi inspiré et auteur de plusieurs parades décisives, notamment en fin de rencontre où il a annihilé une tentative à bout portant de Kodjo. Il s'en est fallu, d'ailleurs, de peu pour que le CABBA fête son retour parmi l'élite par un succès de prestige à El-Hamri. N'était en effet, ce penalty cadeau et aucunement évident offert au MCO suite à une faute imaginaire sur Aït Ouamer, Nadji n'aurait assurément jamais trouvé aussi facilement la faille que sur son tir au but réussi à l'heure de jeu. Au final, les Oranais durent se contenter d'un point assez miraculeux à l'issue d'une rencontre qui aura confirmé, du moins pour ceux qui en doutaient encore, les penchants très défensifs de l'entraîneur Badou Zaki. Pour avoir débuté ce match à domicile, puis maintenu tout au long des 90 minutes du temps réglementaire les trois milieux récupérateurs Aït Ouamer, Heriet et Yettou dans le onze, l'entraîneur marocain du Mouloudia s'est, ainsi, attiré beaucoup de critiques. Certaines voix internes avaient même tancé les "changements opérés", poste par poste, et l'absence d'une quelconque alternative tactique qui aurait pu permettre au MCO de changer le cours du match ou de montrer un meilleur visage pour sa première à la saison à domicile. Et même s'il s'est voulu rassurant dans les vestiaires en affirmant que son équipe était capable de rattraper, dès le prochain match à Béchar, les deux points perdus at home, le technicien mouloudéen sait que c'est le minimum à faire pour reconquérir un public déçu et qui commence sérieusement à se poser des questions. Rachid BELARBI