24 œuvres, entre courts et longs métrages, documentaires et fictions seront proposées au public lors de cette édition, parallèlement à une rencontre regroupant des ciné-clubs algériens et nord-africains aura lieu, afin de "rassembler et d'échanger les différentes expériences". Organisées par l'association Projec'heurts, les 16es Rencontres cinématographiques de Béjaïa (RCB), qui se tiendront du 1er au 6 septembre, reviennent cette année, avec un programme des plus riches. Outre les conférences-débats, animées à l'issue des trois projections quotidiennes par les réalisateurs, les ateliers et master-classes, cette édition regroupera, pour la première fois depuis sa création, un réseau nord-africain de ciné-clubs. Laila Aoudj, directrice artistique de l'évènement, nous dira : "Un ciné-club tunisien et des ciné-clubs algériens, actifs et réguliers, vont, durant deux journées de travail, essayer de donner naissance à une action concrète entre les ciné-clubs algériens, qui sont un peu éparpillés, et plus largement, entre ceux des autres pays du nord de l'Afrique. L'objectif sera de les rassembler, et de voir quels sont les problèmes auxquels ils sont confrontés. L'échange des expériences, notamment l'expérience tunisienne pourra beaucoup nous apporter". Pour la première fois aussi, et dans le cadre du "Afac film week", les RCB se poursuivront à Alger durant trois jours consécutifs- avec le concours du collectif Cinuvers-, à la faveur d'une "Journée focus", qui regroupera des films soutenus par le Fonds arabe pour les arts et la culture (Afac). Pour la participation algérienne, avons-nous su de notre interlocutrice, six œuvres cinématographiques, dans les catégories courts et longs-métrages et documentaire, entreront en compétition. Contrairement aux années précédents, plus de cinq cents longs-métrages ont été reçus par les organisateurs, un chiffre inhabituel, puisque, dira notre Aoudj "nous recevons en temps normal, plus de courts que de longs-métrages. Mais pour cette édition, c'est différent. Les longs-métrages sont largement supérieurs". De ces cinq cents longs-métrages, 24 sélectionnés seront projetés durant la durée de la manifestation, dont 21 en avant-première algérienne. Ainsi, la première journée verra la projection du court-métrage Wanas d'Ahmed Nader et du documentaire Les figues en avril de Nadir Dendouche. Le 2 septembre à 14h, ce sera autour de L'héroïque land, un documentaire de Nicolas Klotz et Elisabeth Perceval, puis Yopraz et Fortuna, respectivement court-métrage et fiction d'Onur Yagiz et Germinal Roaux. Lundi 3 septembre, place aux fictions avec Fleur de cactus de Hala El Koussy, Paris la blanche de Lidia Terki, et Jusqu'à la fin des temps de Yasmine Chouikh, et au court-métrage de Azzedine Kasri, Timoura. Au quatrième jour, cette 16e édition des RCB verra la projection de sept œuvres, entre autres, le documentaire La bataille d'Alger, un film dans l'Histoire de Malek Bensmail et le court-métrage About the last time de Mustapha Zaoui. L'avant-dernier jour de la compétition sera consacré à l'Afac, avec la projection d'œuvres de réalisateurs du monde arabe, à l'instar des Egyptiens Tamer El Saïd et Sherif El-Bendary, et des Tunisiens Mohamed Benattia et Hinde Boudjemaâ. Le dernier jour enfin, sera consacré aux documentaires Pastorales électriques, Fanon hier et aujourd'hui et Fragments de rêves, respectivement de Ivan Boccara, Hassane Mezine et Bahia El-Fegoun. Yasmine Azzouz