L'ouverture de cette édition, qui se tient jusqu'au 15 septembre, a été marquée par la projection du premier long métrage de Karim Moussaoui, En attendant les hirondelles, qui a conquis une salle archicomble. Chaque année, Béjaïa devient La Mecque des cinéphiles grâce à l'association Project Heurt's qui organise depuis 15 ans les rencontres cinématographiques. Pour cette édition qui se déroule jusqu'au 15 septembre, les "pèlerins" ont découvert le film En attendant les hirondelles de Karim Moussaoui, samedi soir, à la cinémathèque. Avant la projection, la directrice artistique Laïla Aoudj, dans son discours, a donné les grandes lignes de cette édition et a tenu à rendre hommage au fondateur et ancien directeur des RCB, Abdenour Hochiche. "Les rencontres sont devenues la plus ancienne manifestation cinématographique en Algérie, et c'est dû à beaucoup de paramètres", a-t-elle indiqué. Et de renchérir : "Je tiens à remercier au nom de toute l'équipe Abdenour Hochiche, fondateur de ces rencontres. Mon ami et collègue a fait de l'association Project Heurt's une icône d'art, d'amour du travail, de partage et de respect." Dans son allocution, Laïla Aoudj a rappelé que pour cette édition, les organisateurs ont reçu pas moins de 450 films entre courts et longs métrages et documentaires, et le comité a opté pour 32 films, dont "le tiers sont des films algériens, et il sera projeté au total 26 œuvres en avant-première nationale." Parmi ces films du Maroc, de Tunisie, d'Egypte, de France, d'Algérie... on peut citer Lili dans les nuages de Tomas Leroux, Khalina haka de Mehdi Barsaoui, Hizam de Hamid Benamra, Demain dès l'aube de Lotfi Achour, Des moutons et des hommes de Karim Sayad... Outre les projections, le public aura l'occasion de débattre sur les films avec les réalisateurs et les comédiens à l'issue de la diffusion, ainsi qu'au Café-ciné organisé tous les matins au Théâtre régional de la ville. Suite à l'ouverture officielle, le public fort nombreux (salle archicomble) a pu découvrir le premier long métrage de Karim Moussaoui En attendant les hirondelles. Après sa sélection dans la catégorie "Un certain regard" au dernier Festival de Cannes, le film a reçu deux prix (Meilleur film, Meilleur réalisateur) au 10e Festival international d'Oran du film arabe (FIOFA), en juillet dernier. Touchante et attendrissante, cette fiction narre trois histoires, celles de trois générations qui, à un tournant de leur vie, doivent affronter leur destin. Ces histoires sont différentes mais sont reliées par des personnages qui se rencontrent par hasard. Le réalisateur nous transporte dans un voyage dont la destination est incertaine. En attendant les hirondelles raconte la lâcheté, la souffrance, les attentes de ces gens, de cette Algérie d'aujourd'hui. À noter que la journée d'hier a été ponctuée par la projection de plusieurs courts métrages, et l'avant-première de Atlal du réalisateur Djamel Kerkar. Les absents, prenez le premier train pour Béjaïa pour découvrir des films qui questionnent sur nos sociétés et nos maux, et partager des moments sympathiques dans une ambiance conviviale. De notre envoyée spéciale à Béjaïa : Hana Menasria