Rachid Harbi, connu pour avoir écrit des romans et essais comme Une vie, une phobie, un espoir, L'autisme ! Témoignage d'une maman algérienne, Une courtisane aux péripéties à l'eau d'ortie, Chebha, et un témoignage Vérités sur l'incarcération des cadres gestionnaires publiera prochainement la suite de son recueil de poésie, L'irréel, paru l'année dernière. Dans Virtuel, ouvrage qui paraîtra avant la fin de l'année aux éditions El-Amel, l'auteur ne déroge pas à la règle qu'il s'est fixée dans le précédent, et pour lequel Meziane Ourad le qualifiait "d'homme en colère. Qui dit ne pas supporter de vivre dans l'irréel. Le pays, le sien, l'Algérie le dépite". À la lecture des 31 poèmes de ce prochain recueil, Harbi confirme que sa poésie est libre. "Je n'en ai cure des quatrains et des alexandrins, j'écris. Mon job, c'est de dénoncer les abus, les coups de Trafalgar, de corruption", a-t-il confié lors d'une entrevue. Dans le sommaire, c'est avec "J'écris et je me libère" qu'il annonce cette liberté. Et c'est ainsi qu'avant de se lancer dans les vers, il signera cela avec une réflexion : "J'écris et je me libère, je dis et je respire pour me souscrire à l'espoir de mes rêves réfutant le désespoir de mes cauchemars." Tout comme dans L'irréel, dans Virtuel, qui n'est que la suite, il fait preuve de fin observateur de la société et de dénonciateur en même temps. L'auteur affirme : "Je refuse de m'éteindre sans avoir rien dit, de mourir avant d'avoir rappelé ce qui préoccupe mon pays. Après mon premier recueil de poésie, je mords à nouveau ma plume d'apache noirci à la houille, pour coiffer mes idées d'un causeur à la volonté d'un foreur. Les sanglots d'un pays évanescent, concernant tout un chacun, méritent d'être séché pour éviter de sombrer dans un oubli moribond. Ce plaidoyer volubile, puisse-t-il être lu en ligne, et mon remède des malheurs, ne serait-ce que pour un rai de lueur et animer l'esprit du lecteur pour une liberté engluée." O. Ghilès