Le coup d'envoi de la saison estivale vient d'être donné par les Oranais qui n'ont pu résister à la tentation de faire trempette. Marsat Ben M'hidi, une commune de 5 000 habitants, a entamé déjà la saison avec l'accueil, ces derniers week-ends, de centaines de visiteurs dans une animation inhabituelle. Des visiteurs, des baigneurs, des personnes venues préparer leurs habitations et des familles à la recherche des logements à louer. À ce propos, il est à signaler que la location commence dès le mois février et, de ce fait, nombreux sont ceux qui ont des difficultés d'en trouver. Selon l'estimation de certains, plus de 50% des habitants louent une partie ou toute leur habitation pour la saison. La location est loin d'être à la portée du premier venu. Elle tourne autour de 5 millions de centimes par mois et 7 millions de centimes en pleine saison pour un deux pièces-cuisine. En ce qui concerne les nombreux hôtels, la note est encore plus salée. S'attendant à une grande affluence, estimée cette année à 2 millions, les responsables locaux se sont mis à la préparation de la saison estivale très tôt, malgré un budget complémentaire non encore disponible et avec un budget spécial des plus dérisoires afin de parer aux insuffisances relevées lors de la saison écoulée. En plus des moyens humains et matériels dont s'est dotée la daïra, la ville a fait sa toilette et ce, par l'aménagement de l'entrée, la peinture des trottoirs, des façades et le désherbage, pour accueillir ses hôtes en plus des concessions de carrés de plage qui agrémenteront le décor. L'on rappellera que les moyens étaient, la saison écoulée, dérisoires face au flux important qu'a connu la commune. Pour la collecte des ordures ménagères, la dotation de camions et tracteurs supplémentaires, s'est avérée insuffisante, ce qui s'est traduit par des tas d'ordures déposés à l'air libre. Ceci a incommodé les estivants qui, faut-il le signaler, ont fait montre d'un manque de civisme, de déliquescence dans le comportement ayant contribué à la dégradation du milieu. Les responsables locaux n'ont ménagé cette fois-ci aucun effort pour éviter ce genre de désagrément aux estivants. Ainsi, un nombre important d'ouvriers temporaires sont recrutés en plus des équipements supplémentaires acquis par l'APC tels deux tracteurs, trois remorques et une citerne pour la vidange des égouts. Pour les 20 000 baigneurs attendus chaque jour, la commune s'est dotée de nouveaux équipements comme la construction de postes principaux de surveillance adéquats qui permettront, en plus des premiers soins, un contrôle efficace des plages à Port-Say et Beider. MOHAMED AMMAMI