La campagne pour les élections législatives et locales du 1er septembre en Mauritanie a officiellement débuté, hier, avec la participation de l'opposition radicale qui avait boycotté ces derniers scrutins il y a 5 ans. Le président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, chef de l'Union pour la République (UPR) a appelé depuis la capitale à un vote massif pour sa formation afin de continuer sur la voie des réalisations grandioses, de la lutte contre la gabegie. L'UPR se présente à ces élections avec des partis alliés, membres de la majorité. L'opposant historique Ahmed Ould Daddah, chef du Rassemblement pour la démocratie (RFD), a demandé aux Mauritaniens d'effectuer "le sursaut nécessaire pour balayer le régime de la dictature et de la faillite généralisée", lors d'un rassemblement à Nouakchott. Le RFD fait partie de la coalition de l'opposition radicale dont les membres se présentent sur des listes communes, et qui se sont engagés à se soutenir au second tour prévu le 15 septembre. L'opposition radicale avait dans sa quasi totalité boycotté les derniers scrutins législatifs et locaux organisés en 2013, remportés par le pouvoir qui domine largement l'Assemblée nationale et les institutions locales. Un nombre record de 98 partis politiques, sur 105 officiellement recensés en Mauritanie, participe à ces élections auxquelles sont appelés plus de 1,4 million d'inscrits. Un total de 1376 listes pour les municipales, 158 pour les régionales et plusieurs centaines pour les législatives se présentent aux scrutins du 1er septembre, selon la Commission nationale électorale indépendante (Céni). R. I./Agences