Pour la directrice artistique, les 21 films qui seront projetés en avant-première à la 16e édition des RCB, sont "la reconnaissance, y compris à l'étranger, d'un travail, jugé incontestablement sérieux". Le public cinéphile béjaoui a rendez-vous le 1er septembre avec la 16e édition des Rencontres cinématographiques de Béjaïa (RCB). La manifestation, la plus ancienne dans le genre sur le territoire national, se déroulera pendant six jours grâce à la mobilisation des animateurs de l'association Projec'heurts et au dynamisme de son ex-président, Abdenour Houchiche, qui a passé le flambeau en 2014 à Laila Aoudj, tout aussi active et énergique. Un passage de témoin, plutôt réussi, dans la mesure où la relève a su s'affirmer et a concocté un programme des plus riches. Les équipes, engagées dans la préparation de cet événement devenu incontournable, ont visionné plus de 500 films entre longs et courts métrages et documentaires. Pour la directrice artistique, Laila Aoudj, "les RCB intéressent beaucoup les réalisateurs étrangers" et continue en précisant que les longs-métrages se sont taillé la part du lion pour cette 16e édition, contrairement aux années précédentes. Il y a eu une présélection d'une cinquantaine, à peu près de films, desquels on a sélectionné les 24 pour cette 16e édition. "Et il faut savoir", ajouta-t-elle, "que 21 films passent en avant-première pour dire l'importance qu'ont prise les Rencontres cinématographiques de Béjaïa. C'est une reconnaissance, y compris à l'étranger, d'un travail, jugé incontestablement sérieux grâce aux sponsors habituels, l'APC de Béjaïa, plus particulièrement mais aussi l'APW, l'EPB, l'Institut français, l'ONDA et le ministère de la CultureB lequel a mis à la disposition des organisateurs la cinémathèque, la petite salle du théâtre de la ville et sa cafétéria et la maison de la culture". La nouveauté durant cette nouvelle édition, c'est le regroupement d'un réseau nord-africain de ciné-clubs. La jeune directrice artistique, a expliqué : "Un ciné-club tunisien et des ciné-clubs algériens, notamment les plus actifs et les plus réguliers, vont, durant deux journées de travail, essayer de donner naissance à une action concrète. L'objectif étant de fédérer ces ciné-clubs, les plus coriaces d'entre eux à l'instar de celui de Mascara qui existe depuis 30 ans – ce qui n'est pas rien -, et de voir concrètement", affirme Aoudj, "quels sont les problèmes auxquels ils sont confrontés. On a des ciné-clubs actifs un peu partout dans le pays. En plus de Mascara, il y a ceux de Tlemcen, de BBA, de Sétif, de Annaba, etc., sans oublier celui de Project'heurts, "Allons voir un film" et "Ciné Plus" de Timezrit dans la vallée de la Soummam". Avec l'échange des expériences et en s'inspirant particulièrement de la tunisienne – et celle de Nouakchott en Mauritanie -, elle est convaincue qu'"il sera possible, à l'issue des deux journées de travail, organisées en partenariat avec l'ONDA, d'aboutir à quelque chose". "Le partage d'expérience est important, si l'on veut aller de l'avant". M. Ouyougoute