La quinzième édition des Rencontres Cinématographiques de Bejaia ( RCB) s'est ouverte dans la soirée d'avant-hier, samedi, à la cinémathèque ce la ville. Cette année encore, et comme à chaque édition, la cérémonie d'ouverture a drainé des centaines de professionnels du 7ème art et de cinéphiles venus de plusieurs wilayas du pays. La cinémathèque de Bejaia, située à la place du 1er novembre, ex-place Gueydon, s'est avérée trop exiguë pour contenir tout le beau monde venu assister à la cérémonie d'ouverture. Après un bref mot d'ouverture, prononcé par Laila Aoudj, directrice artistique des RCB, la parole est donnée à Karim Moussaoui, le réalisateur du film «En attendant les hirondelles», ainsi qu'à toute son équipe venue pour l'occasion. Mais avant cela, la directrice artistique de ces rencontres a tenu à rendre hommage à Abdenour Houchiche, fondateur et directeur des RCB durant les quatorze éditions précédentes. Ce dernier, présent dans la salle, a été chaudement applaudi par le nombreux public. Une aura internationale Laila Aoudj a précisé la particularité de cette quinzième édition tant sur le plan organisationnel car, et pour la première fois depuis la création de ce rendez-vous, une présidence collégiale à été installée après le retrait de Abdenour Houchiche. Le deuxième aspect qui donne une spécificité à cette édition a rapport à sa durée dans le temps. Cette 15e édition place les Rencontres cinématographiques de Bejaia comme le plus ancien rendez vous du cinéma du pays. Les RCB qui ne cessent de grandir gagnent au fil des ans en aura nationale et internationale. Preuve en est, ce rendez vous ne cesse d'accueillir des films de grande qualité et des réalisateurs des quatre coins du monde depuis sa création. Cette notoriété, preuve du sérieux et du professionnalisme de ses organisateurs continue de s'agrandir à chaque nouvelle édition. Cette année, les organisateurs ont reçu Pas moins de 450 films souhaitant y prendre part. Soit une centaine de plus que l'année précédente. Le public cinéphile de la capitale des Hammadites, et d'ailleurs afflue en masse pour regarder des films lors de ces Rencontres. Encore une autre preuve que les objectifs tracés par l'association Projet'Heurts ,initiatrice de ces Rencontres, ont abouti. «L'un de nos principaux buts était de réconcilier le public avec les salles de cinéma» disent ils. «Aujourd'hui, nous estimons que nous avons largement atteint nos objectifs, et que nous sommes allés bien au-delà» estime Laila Aoudj. Des hirondelles en avant - scène «En attendant les hirondelles» De Karim Moussaoui, projeté en soirée d'ouverture, et pour la deuxième fois en Algérie, après le Festival international du film arabe à Oran, où il a remporté le grand Prix a recu de chaudes acclamations du public Bougiote. Le réalisateur s'est dit très content de se retrouver dans cette belle ville côtière car «j'ai un lien particulier avec les Rencontres cinématographiques de Bejaia, mais aussi avec cette ville que j'aime beaucoup», avait il déclaré. Invité dans la matinée d'hier au café ciné qui se tient à l'occasion de ces rencontres au théâtre régional Abdelmalek Bouguermouh de Bejaia, Karim Moussaoui, accompagné de ses acteurs, ont longuement échangé avec le public et les journalistes présents.