Pour assurer la couverture sanitaire du cheptel, les pouvoirs publics ont prévu un nombre de mesures pour le jour de la cérémonie du sacrifice du mouton de l'Aïd. Des brigades mobiles animées par des docteurs vétérinaires vont sillonner les villes le jour de la fête et effectuer des contrôles au niveau des quartiers et des abattoirs. Cette opération de contrôle, la première du genre, se veut, selon le ministère de l'Agriculture, un outil de prévention et de vérification des carcasses une fois les bêtes égorgées et de sensibilisation des citoyens contre d'éventuels risques sanitaires, tels que le kyste hydatique. Pour assurer la permanence durant cette fête, le ministère de l'Agriculture a réquisitionné les praticiens vétérinaires exerçant dans le secteur public et ceux installés à leur compte. "En plus des 15 000 vétérinaires fonctionnaires mobilisés pour assurer la permanence durant la fête de l'Aïd et tous les jours qui la précèdent, nous avons fait appel à 9 000 autres vétérinaires praticiens pour assurer la couverture sanitaire du cheptel à cette occasion", a indiqué le directeur des services vétérinaires (DSV) du ministère de l'Agriculture. Cette mobilisation s'impose, dit-on, puisque la cérémonie du sacrifice du mouton de l'Aïd s'accomplit, généralement, dans les maisons. Cette assistance vétérinaire contribuera, du coup, à aider les citoyens à observer certaines précautions de contrôle et de vérification de la carcasse après le sacrifice de la bête. Les équipes vétérinaires auront, en fait, à sensibiliser les citoyens contre d'éventuels risques sanitaires, tel le kyste hydatique. "Nous ne pouvons prévenir les risques avant le sacrifice de la bête, car ces kystes sont indécelables chez les animaux vivants, d'où la nécessité d'un contrôle vétérinaire après le sacrifice", a expliqué le représentant du ministère de l'Agriculture. Quant à la gestion de ce risque, le responsable des services vétérinaires ne manquera pas de rappeler l'obligation d'observer certaines règles pour éviter tout risque de contamination par le kyste hydatique qui affecte accidentellement l'homme par l'intermédiaire des canidés (chien, chacal...). Il est ainsi recommandé en cas de découverte d'abats parasités de ne pas les jeter dans la nature, mais de les enterrer profondément pour éviter que des canidés ne les déterrent, puisqu'ils risquent de devenir des facteurs de transmission de cette maladie à l'homme et au cheptel. Signalons, enfin, que plus de 5 millions de têtes sont destinées cette année au sacrifice de l'Aïd. Le cheptel ovin n'a pas été touché, rassure le ministère de l'Agriculture, par la fièvre aphteuse dont le virus a affecté quelques têtes du cheptel bovin. Le directeur des services vétérinaires a rappelé qu'une commande de 2 millions de doses de vaccin a été passée auprès de laboratoires internationaux. Hanafi H.