Suite aux tirs israéliens contre les manifestants palestiens à Gaza, qui ont fait plus de 200 victimes et des milliers de blessés depuis fin mars, Antonio Guterres a présenté des recommandations visant à améliorer la protection des Palestiniens dans les territoires occupés par Israël. Le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a présenté, vendredi, 4 recommandations destinées à améliorer la protection des Palestiniens dans les territoires occupés par Israël. Celles-ci prévoient l'envoi d'observateurs, voire même le déploiement d'une force policière ou militaire sous mandat de l'ONU. Il semble improbable qu'Israël les accepte, d'autant plus que l'Etat hébreu d'un soutien et d'une protection inconditionnels de l'administration Donald Trump. Les propositions du patron des Nations unies sont contenues dans un rapport demandé par l'Assemblée générale de l'ONU, suite aux tirs des soldats israéliens contre les manifestants palestiniens à la frontière de la bande de Gaza, qui avaient fait plus de 200 morts et plusieurs milliers de blessés depuis la fin du mois de mars dernier. Le SG de l'ONU a souligné qu'une coopération entre Israéliens et Palestiniens serait nécessaire pour chacune des recommandations. Dans son rapport de 14 pages, Antonio Guterres propose d'apporter une "présence plus solide de l'ONU sur le terrain", avec des observateurs des droits de l'homme et des observateurs des affaires politiques chargés de faire le point sur la situation. Il recommande d'élargir l'aide humanitaire et l'aide au développement afin d'assurer le bien-être de la population. Le patron des Nations unies veut créer une mission civile d'observation qui serait présente dans des zones sensibles, comme les check-points et près des colonies israéliennes, avec pour mandat de rendre compte sur les questions de protection. Enfin, il propose de déployer une force policière ou militaire, sous mandat de l'ONU, afin d'apporter une protection physique aux civils palestiniens. À noter qu'un mandat de l'ONU pour une force de protection nécessiterait une décision du Conseil de sécurité, au sein duquel les Etats-Unis pourraient utiliser leur droit de veto, afin de bloquer une mesure à laquelle s'opposerait Israël. Rappelons qu'une petite mission d'observation, composée d'Européens, a été déployée en 1994 dans la ville cisjordanienne d'Hébron, mais Israël a rejeté depuis les appels à une présence internationale dans les zones sensibles. Il y a lieu de rappeler également que l'Assemblée générale a condamné, dans une résolution adoptée en juin, Israël pour les victimes palestiniennes à Gaza et a chargé M. Guterres de lui faire des recommandations pour "un mécanisme de protection international en faveur des Palestiniens". "Prendre des civils pour cible, notamment des enfants, est inacceptable", écrit M. Guterres dans le rapport, soulignant que "tous ceux qui violent le droit humanitaire international doivent en être tenus responsables". "Les efforts de l'ONU pour veiller au bien-être des Palestiniens doivent être renforcés", ajoute le responsable onusien, qui juge particulièrement inquiétante la crise financière affectant l'agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA). Merzak Tigrine