Les Etats-Unis continuent à assurer l'impunité à l'occupant israélien au Conseil de sécurité de l'ONU, en usant de leur droit de veto. Initiateur du projet de résolution visant à accorder une protection internationale aux Palestiniens face aux violences de l'armée israélienne, le Koweit envisage de saisir l'Assemblée générale de l'ONU, voire d'autres instances onusiennes sur cette question. En effet, devant cette position américaine pro-israélienne, l'ambassadeur du Koweït auprès de l'ONU, Mansour al-Otaibi, membre non permanent au Conseil de sécurité et représentant des Etats arabes, a déclaré, hier, qu'il envisage de saisir l'Assemblée générale de l'ONU au sujet de la protection à accorder aux civils palestiniens. "Nous envisageons d'aller devant l'Assemblée générale, devant d'autres organes de l'ONU pour tenter de trouver un moyen d'accorder une protection internationale aux civils palestiniens", a-t-il affirmé à des médias à l'issue du vote du Conseil de sécurité, vendredi, sur le projet de résolution présenté par son pays. Le diplomate koweïtien a fait part de sa déception après le veto américain au projet de résolution défendu par l'Emirat, alors que 10 des 15 membres du Conseil de sécurité de l'ONU avaient voté en faveur de ce texte. Les quatre autres membres de l'organe exécutif onusien, que sont le Royaume-Uni, l'Ethiopie, la Pologne, et les Pays-Bas, se sont abstenus. Rappelons que le projet de résolution présenté par le Koweït appelait à considérer des mesures garantissant la sécurité et la protection des Palestiniens et réclamant que le Secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, présente un rapport sur un mécanisme de protection international. Les Etats-Unis, qui ont soumis de leur côté un projet de résolution accusant le Mouvement islamique Hamas d'être responsable des récentes violences dans la bande de Gaza, se sont vu opposer un veto de la Russie, en plus de l'opposition du Koweït et de la Bolivie, alors que 11 pays se sont abstenus. Devant cette situation, l'observateur permanent de la Palestine auprès des Nations unies, Riyad Mansour, a affiché sa détermination à poursuivre ce combat afin que les civils palestiniens soient protégés par la communauté internationale jusqu'à la fin de l'occupation israélienne. 123 Palestiniens ont été tués et plus de 13 000 autres blessés par des tirs à balles réelles des forces d'occupation israéliennes dans la bande de Gaza depuis le début des manifestations pacifiques organisées pour dénoncer le blocus imposé à Gaza et le droit de retour aux réfugiés spoliés de leur terre en 1948 lors de la création de l'entité sioniste. Merzak Tigrine