Pendant que les soldats israéliens assassinent les civils palestiniens par dizaines, Washington assure l'impunité à l'occupant israélien avec son droit de veto au Conseil de sécurité des Nations unies. L'armée israélienne poursuivait, hier, sa répression meurtrière des manifestations pacifiques des Palestiniens qui commémorent la "Journée de la terre", en tirant à balles réelles sur les civils à Gaza, en Cisjordanie et à al-Qods occupée, avec l'enregistrement de nombreux blessés et des cas d'asphyxie à la suite des tirs de grenades lacrymogènes. Pendant ce temps, la diplomatie américaine se charge de couvrir Tel-Aviv en lui assurant l'impunité totale au niveau des instances internationales. En effet, pour le deuxième jour de suite, le Conseil de sécurité de l'ONU n'a pas réussi à s'entendre sur un projet de résolution appelant à la retenue à Gaza et demandant une enquête internationale sur ces évènements sanglants qui ont fait 16 morts et plus de 1 400 blessés parmi des civils palestiniens désarmés, en raison du blocage des Etats-Unis, qui menacent d'user de leur droit de veto pour empêcher tout projet de résolution sanctionnant Israël. Et pourtant, le texte proposé appelait toutes les parties à la retenue et à prévenir toute escalade supplémentaire des violences, tout en soulignant la nécessité de promouvoir la paix entre Israël et la Palestine sur la base d'une solution à deux Etats. Même l'appel du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, à ouvrir une enquête indépendante et transparente sur ce qui se passe à Gaza, sous blocus israélo-égyptien depuis 2007, est resté lettre morte, malgré le soutien de l'Union européenne et de la Suisse. Cette volonté de dénoncer le recours excessif à la force par l'armée israélienne contre les civils palestiniens est brisée par les Etats-Unis, qui empêchent les instances internationales, non seulement d'agir, mais également de condamner Israël. Profitant de cette protection américaine, l'Etat hébreu verse même dans la provocation à l'image de son Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a écrit, samedi, dans un communiqué "Bravo à nos soldats", dont le haut fait d'armes et de tirer sur des civils palestiniens désarmés. Dans le même ordre d'idées, le ministre israélien de la Défense, Avigdor Lieberman, a refusé, hier, toute enquête internationale sur le massacre commis par l'armée israélienne contre le peuple palestinien à Gaza. Il a souligné qu'Israël ne coopérera avec aucune commission internationale qui pourrait être formée à cet égard. Pis encore, il est allé jusqu'à menacer les manifestants palestiniens d'augmenter la répression de leurs marches à la frontière de la bande de Gaza. Washington, qui est régulièrement accusé de parti pris pro-israélien, ne fait que confirmer son inconditionnel soutien à l'Etat hébreu, dont l'usage disproportionné de la force par ses soldats est dénoncé par les organisations de défense des droits de l'homme. Merzak Tigrine