Le président français, Emmanuel Macron, a insisté, hier lors de la conférence des ambassadeurs tenue à l'Elysée sur la nécessaire implication de l'Algérie, mais aussi du Cameroun et du Nigeria, pour poursuivre et renforcer la force Barkhane au Sahel pour lutter contre le terrorisme. "Je suis convaincu que notre action militaire sera plus efficace si elle s'articule mieux avec l'implication des cinq pays du Sahel concernés. Cette organisation est la seule qui permettra la stabilité parce qu'elle implique pleinement cinq pays du Sahel concernés à leur propre sécurité. Il nous faut veiller à sa mise en œuvre et, dans les prochaines semaines et les prochains mois, nous aurons à conduire de nouvelles opérations conjointes avec ces forces du G5. Il nous faut aussi renforcer la coopération avec l'Algérie, exposée aux mêmes risques terroristes, ainsi qu'avec le Nigeria et le Cameroun engagés contre Boko Haram", a déclaré le président français, affirmant que la lutte antiterroriste au Sahel "doit se poursuivre avec la même intensité, en complétant la présence de la force Barkhane de plusieurs axes commencés, dès juillet 2010". Lors de cette cérémonie, M. Macron a présenté les grandes orientations de sa diplomatie, notamment vers le Sahel, une zone prioritaire pour la France dans la lutte contre le terrorisme, mais aussi l'Europe et la Syrie. Du reste, Hervé Berville, député du parti présidentiel, a remis au chef de l'Etat un rapport sur la modernisation de l'aide française au développement et qui concernet directement le continent africain, et ce, à travers la préparation d'un pacte fondateur pour une relation Europe-Afrique du XXIe siècle. F. BELGACEM