Le président français Emmanuel Macron a participé, hier, à une rencontre de pays du Sahel et promis son aide pour le déploiement d'une force de ces pays contre les terroristes. Les participants à la rencontre tenue à Bamako parlent de la mobilisation de 5 000 hommes. Confrontés à la relance des attentats terroristes dans la région, cinq pays du Sahel, qui sont le Tchad, le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Burkina Faso, tentent de s'organiser. Le président français, Emmanuel Macron, propose son aide. Il promet une aide logistique militaire et de l'argent, mais exige l'efficacité contre les terroristes. La région connaît des attentats perpétrés pas seulement par AQMI, le MUJAO et El Mourabitoune, mais également par Boko Haram qui a fait allégeance à Daech, et qui mène des attaques au Niger et au Nigeria. Ces pays de la région ont réactivé, lors d'un sommet en février, également à Bamako, le projet de création de cette force. Déployée dans un premier temps aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger, avec un effectif initial de 5.000 hommes, basée à Sévaré, elle renforcera l'action militaire française Barkhane qui traque les radicaux dans le Sahel et la Mission de l'ONU au Mali, Minusma. M. Macron a rejoint à Bamako le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, et ses pairs Idriss Déby Itno, Tchad, Mohamed Ould Abdelaziz, Mauritanie, Roch Marc Christian Kaboré, Burkina Faso, et Mahamadou Issoufou, Niger. Sur le volet militaire, c'est un effort équivalent à 8 millions d'euros que nous consacrons d'ici la fin de l'année, a-t-il dit. Il a salué une dynamique que la France est fière d'accompagner. M. Macron a ajouté avoir bon espoir que le 13 juillet, le Conseil franco-allemand à Paris permette à ces pays d'annoncer des engagements communs autour de cette action. Mais, pour garantir un soutien dans la durée, ce sera à vous et à vos armées de convaincre que le G5 peut être efficace, dans le respect des conventions humanitaires, note-t-il. Dans son allocution, le président du Mali, a, lui, estimé à 423 millions d'euros la somme d'argent nécessaire pour lutter contre les terroristes dans la région. L'Europe a promis 50 millions d'euros. Des pays comme l'Algérie, le Nigeria et la Libye n'ont pas participé aux travaux. Pourtant, ces pays du Sahel ont un rôle très important dans la lutte contre les terroristes. L'Algérie avait initié la création d'un comité d'état-major des pays du Sahel et dont sont adhérents nombre de pays parmi ceux participant à la rencontre avec le président Emmanuel Macron. L'accord d'Alger pour la paix et la réconciliation au Mali a considérablement aidé à mettre fin aux combats opposant l'armée du Mali aux mouvements touaregs armés. Le chaos en Libye rend nécessaire la participation de ce pays dans les efforts de lutte contre les terroristes. L'Algérie et la Libye, pays concernés par la lutte contre les terroristes, étaient les grands absents de la rencontre de pays du Sahel avec le président français Emmanuel Macron.