La France se dit prête à accueillir un nouveau mini-sommet à Paris pour discuter d'une stratégie de lutte efficace contre l'organisation terroriste Boko Haram, a annoncé hier le président français François Hollande. "Dans quelques jours, je recevrai le nouveau président nigérian Muhammadu Buhari et je lui confirmerai que la France est prête à réunir tous les acteurs de la lutte contre Boko Haram", a déclaré le chef de l'état dans son discours devant les ambassadeurs français qu'il a réunis à Paris. "Il s'agit de réunir nos services, d'échanger nos informations, mais également de pouvoir agir communément dans la région", a-t-il poursuivi. "Tous les pays de la région sont concernés, le Nigeria, le Cameroun, le Tchad, le Niger", a-t-il souligné. "Nous leur devons une solidarité sans faille, parce que ce sont des pays amis, et parce qu'il y va aussi de l'équilibre de toute l'Afrique de l'Ouest", a insisté M. Hollande, dont le pays est directement impliqué dans la lutte contre le terrorisme dans la région sahélo-saharienne, à travers l'opération militaire Barkhane. Paris a déjà accueilli un mini-sommet africain en mai 2014, suite à l'enlèvement de près de 300 lycéennes dans le nord du Nigeria, et a promis de l'aide à Abuja. Cette rencontre avait réuni à l'élysée l'ancien président du Nigeria, Jonathan Goodluck, et ses homologues du Cameroun, du Niger, du Tchad et du Bénin, ainsi que des représentants des états-Unis, de la Grande-Bretagne et de l'Union européenne. Une stratégie de lutte devait être mise en place pour lutter contre Boko Haram, avait annoncé M. Hollande. Mais depuis, l'organisation terroriste nigériane a étendu son territoire et mené de sanglantes attaques, aussi bien au Nigeria qu'au Tchad, au Cameroun et au Niger, tuant des dizaines de personnes, entre civils et membres des forces de sécurité, et poussant des centaines d'autres personnes à fuir leurs villages. L. M./Agences