Dans ce climat de panique induit par le choléra qui se propage dans plusieurs wilayas, les habitants de la ville pétrolière d'Arzew craignent que l'eau potable puisse être contaminée par les eaux usées qui jaillissent des canalisation défectueuses et se déversent dans les caves, noyant les réseaux de l'eau potable, autrefois installés à l'intérieur même des soubassements d'immeubles, propriétés de l'OPGI. En effet, la quasi-totalité des caves des immeubles de la cité des Torchères seraient inondées à en croire les riverains et cela dure depuis de longues années, malgré les doléances répétées de ces derniers qui ont frappé à toutes les portes. C'est dire que la menace de contamination dans les différents quartiers d'Arzew est omniprésente sans qu'aucun responsable ne s'en inquiète. Les services concernés n'ont pas pris la peine de mettre fin à cette pollution en faisant assécher ces "petits lacs" stagnants d'eaux usées sous les bâtiments. Le problème, c'est que les canalisations d'eau potable, avec le temps et l'usure, commencent à céder et permettent l'infiltration des eaux usées. Les habitants de plus de six quartiers, situés au cœur du chef-lieu de daïra (Arzew), à savoir les cités Khalifa-Ben-Mahmoud (ex-1000-Logts), Mustapha-Ben-Boulaïd, Ahmed-Zabana et Emir-Abdelkader, ont déjà donné l'alerte depuis qu'ils ont constaté l'émanation de mauvaises odeurs et parfois le changement de couleur de l'eau des robinets, menaçant la santé de plus de 30 000 citoyens. Il faut rappeler que les résidents d'Arzew ne consomment plus l'eau du robinet de peur qu'elle ne soit contaminée par les eaux usées et se rabattent sur les colporteurs d'eau de sources qui se multiplient comme des champignons. Et c'est là où réside le grand risque, car cette eau, vendue dans les bidons, est de source inconnue. ARIBI MOKHTAR