Source n Les moustiques pullulent dans les milieux insalubres tels que les décharges sauvages et les égouts. La solution réside dans l'assèchement de toutes les caves inondées. Les habitants qui n'accordent aucune importance à l'hygiène ont, donc, une grande part de responsabilité dans la prolifération de ces insectes. «Si chaque citoyen nettoie son entourage, sort sa poubelle aux horaires fixés et signale la moindre fuite d'eaux usées aux services concernés, on réduira certainement le nombre de moustiques», souligne le directeur d'Hurbal qui déplore l'incivisme d'un grand nombre d'habitants des différents quartiers de la capitale. Sans l'apport des habitants, poursuit-il, aucune opération de désinsectisation ne peut aboutir à ses objectifs car les moustiques ont un cycle de croissance très rapide. Les principaux «nids» de moustiques sont les caves inondées d'eaux usées et dont le nombre avoisine, selon notre interlocuteur, les 2 500. La seule solution est celle d'assécher ces caves et de réparer les canalisations des eaux usées. Les agents d'Hurbal éprouvent d'énormes difficultés à y accéder. «Il y a des caves fermées et d'autres qui n'ont qu'une petite porte d'accès et on ne peut pas assécher tous les coins. Malheureusement, les locataires des immeubles ne nous jamais facilité la tâche et préfèrent acheter des pastilles au lieu de s'attaquer à la source du mal», déplore le responsable. Depuis le début de l'année en cours, une centaine de caves inondées ont pu être asséchées. Selon M. Makhoukh, d'autres caves sont en cours d'identification, mais les actions d'assèchement dépendent, essentiellement, de la contribution des habitants. «Si les locataires consentent à vider les caves de leurs immeubles, ça leur reviendra moins cher que l'achat des pastilles et ils se mettront à l'abri du désagrément des moustiques tout au long de l'été», précise-t-il. Dans les 28 communes urbaines prises en charge par Hurbal, des opérations de fumigation sont menées régulièrement dans le but de «soulager les habitants», en réduisant au maximum le nombre de moustiques. Mais, ces actions de pulvérisation, en sus de leur coût élevé, ne constituent pas une solution idéale à ce problème car les moustiques naissent et grandissent à l'intérieur des immeubles et même sur les terrasses. Des lieux qui ne peuvent être atteints par les agents de l'entreprise. La fumigation représente aussi un désagrément aux habitants et cette opération, indique notre interlocuteur, sera abandonnée après l'assèchement de toutes les caves. L'Algérie est parmi les rares pays au monde à utiliser cette méthode dans la lutte antimoustique. Alger est sale et toute solution pour les attaques des insectes qui perturbent la tranquillité des habitants doit passer par des actions visant à assurer la salubrité des différents quartiers.