Que dire des locataires de cet immeuble OPGI à la cité Mohamed Cheïkh de Collo, qui vivent depuis des années avec les eaux usées se déversant directement dans leur espace, le transformant en bourbier ? Ils n'ont cessé de crier haut et fort leur détresse à l'effet d'une prise en charge de cette situation digne des régions enclavées et dépourvues de réseaux d'assainissement, mais en vain. Il faut savoir que plusieurs opérations de colmatage ont été effectuées, sans résultat, puisque ces déversements ont repris quelques jours après. Depuis une semaine, les choses ont empiré, et les eaux usées coulent à flots pour gagner d'autres espaces, et ce sans qu'il y ait un quelconque colmatage, comme d'habitude. Dès lors, tout le quartier est devenu invivable à cause des odeurs nauséabondes, les eaux usées se répandant sur la route principale pour prendre le chemin des avaloirs quelques mètres plus loin. Le malheur est que les enfants, habitués à cet état de fait, ne se gênent plus pour jouer devant cet immeuble, ignorants du danger encouru. Tout le voisinage, en plus des personnes empruntant le passage devant cet immeuble où résident plus de 200 personnes sont agressés par les odeurs. Vu l'importance de ces déversements d'eaux usées et potable au niveau de la Zhun de Collo et le risque de cross-connexion, un médecin nous dira : « Heureusement que les Colliotes boudent l'eau du robinet, autrement l'épidémie de choléra serait déjà déclarée ».