Les annonces faites en grande pompe de l'arrivée imminente de l'Adsl dans la wilaya de M'Sila viennent d'être invalidées par la réalité du terrain. En effet, selon certains propriétaires de cybercafés dans les daïras de Bou Saâda, Sidi Aïssa et Aïn El-Hjel, les providers ne sont plus intéressés par la wilaya de M'Sila, à cause de difficultés techniques et des coûts liés à cet investissement lourd. Cet état de fait a suscité la colère des propriétaires et des usagers qui restent encore tributaires de la ligne téléphonique, souvent saturée et capricieuse. À Sidi Aïssa, il arrive que les cybers ne travaillent pas pendant trois jours de suite et c'est autant de manque à gagner pour ceux qui ont investi dans ce genre de commerce des sommes faramineuses. Selon un jeune informaticien, gérant d'un cybercafé à Sidi Aïssa depuis neuf mois et qui comptait sur l'Adsl, il travaille presque à perte : “Je gagne en déduisant les charges inhérentes au fonctionnement, moins de 4 000 DA par mois.” Si cette situation perdure, elle menacerait à terme ce formidable outil qui lie les jeunes au monde extérieur, en les soustrayant aux fléaux déjà évoqués dans nos colonnes. La solution la plus rapide à ce problème est entre les mains d'Algérie Télécom qui peut réactiver l'option des “lignes spéciales”, qui pourraient pallier aux déconnexions inopportunes et au fonctionnement fantaisiste du net. Slimane Aït Sidhoum