Des gérants de cybercafés de Tizi Ouzou ont observé un sit-in devant le siège de l'Eepad de Tizi Ouzou. Motif de leur mécontentement : lourdeur du débit Internet et coupures fréquentes de la connexion. Les clients de l'Eepad, un provider privé qui a le monopole de la connexion Adsl (Asymetric digital subscribe liner), n'arrivent pas à comprendre ces perturbations répétées durant les heures de pointe notamment, d'autant plus que les besoins des quelque 230 clients de l'Eepad ne dépassent pas les 36 mégaoctets à Tizi Ouzou. Le représentant du provider a expliqué que ces perturbations sont dues au fait que la bande passante est saturée et que ce problème technique, qui dure depuis quelques semaines seulement, sera pris en charge. Le débit de téléchargement est un autre problème soulevé par les protestataires. Exemple : les abonnés à la 512 (c'est-à-dire 512 kilo-octets), pour un montant de 36 000 DA, s'estiment lésés, puisque selon un propriétaire d'un cybercafé, le taux de transfert n'est que de 558 octets par seconde. Ce qui est, à ses yeux, loin du compte. D'où la colère des protestataires, qui ne comptent pas lâcher prise. Ils prévoient d'ores et déjà un sit-in devant le siège du provider à Bir Mourad Raïs à Alger. Les organisateurs du sit-in de mercredi passé ont déjà saisi par courrier le responsable du provider fournisseur de l'Adsl au sujet de ces perturbations. Ils ont demandé, pour cause des “nombreuses déconnexions”, une grâce financière de deux mois, en guise de réparation au préjudice. C'était à la fin du mois de mars dernier. Le directeur général de l'Eepad, dans sa réponse, a estimé que son entreprise a procédé “au doublement du débit de la bande passante en provenance de l'Europe”. M. Harzallah informe, par ailleurs, que “suite à des dysfonctionnements répétés au niveau de Tizi Ouzou (...), l'Eepad a dépêché ses ingénieurs vers les centraux téléphoniques de Tizi Ouzou, où nos appareillages, connectés à ceux d'Algérie Télécom, sont en fonctionnement. Des contrôles et reconfigurations optimisées ont été effectués”. Compte tenu des efforts qu'il dit avoir déployés, le provider privé suggère aux mécontents rien moins que de rompre le contrat qui les lie à l'Eepad, s'ils estiment toujours “que la qualité de nos services leur est inapropriée”. Y. A.