Les acquéreurs des 150 logements LPA de la commune de Bouira, ont protesté, avant-hier, devant le siège de l'Agence foncière, dont relève ce projet, afin de réclamer aux autorités d'accélérer la cadence des travaux et surtout résilier le contrat des entreprises réalisatrices, accusées de défaillance par les protestataires. Ainsi et à en croire Ahmed Gaçi, porte-parole de ces contestataires, trois des quatre entreprises en charge des travaux, seraient selon lui, défaillantes. "Nos logements accusent un retard édifiant, car il varie entre 27 et 34 mois, alors que selon le cahier des charges initial, ils devaient être achevés en 18 mois seulement", a-t-il souligné. Pour notre interlocuteur, le taux d'avancement des travaux est de 25% seulement et la cadence des travaux est très faible. "Le chantier n'est pas suffisamment alimenté en matériaux et le nombre d'ouvriers est insuffisant", explique-t-il. Pour d'autres acquéreurs en colère, le projet des 150 logements auquel ils sont éligibles, comprend des F4 et des F3, dont les coûts sont respectivement de 145 et 130 millions de centimes l'unité, a été "négligé", selon leurs dires par les autorités locales. Beaucoup d'entre eux, disent-ils, ont réglé les sommes exigées intégralement, pendant que d'autres sont en train de les régler par tranches. Ensuite, ces citoyens indiquent avoir interpellé les autorités de la wilaya, à savoir l'Agence financière, au même titre que le ministre de l'Habitat, pour mettre un terme à cette mascarade, selon eux. Le directeur par intérim de l'Agence foncière, a assuré quant à lui que les différents chantiers à travers la wilaya, dont les 150 logements, devraient redémarrer au plus tard au mois de novembre. Il est vrai que dans la wilaya de Bouira, le programme LPA est en souffrance. Preuve en est, sur un total de 1 570 unités programmées depuis 2005, seulement 522 logements ont été achevés, le reste est soit en cours de réalisation, soit non lancé. RAMDANE B.