"Ce changement a fait beaucoup de bien à l'équipe. Les joueurs se sont libérés. La preuve, nous avons fait un très bon match, marqué trois buts et gagné notre premier match de la saison. Il y a des vérités que le public doit connaître, comme ce manque de condition physique dont souffre le groupe en raison de l'incompétence de l'adjoint de Badou Zaki (ndlr, Dellal) qui n'avait même pas de diplôme. Sous Badou, nous avions l'impression d'être à l'école ou dans une caserne. Il se prenait pour un maître d'école. Même pour le bonjour du matin, il ne fallait pas le dire à quelqu'un avant lui. Il nous ordonnait de nous tenir en rang, lui en chef de file, puis son adjoint, puis les autres membres du staff. C'était presque irréel." L'habituel préparateur physique Djamel Bekkadja, promu intérimaire aux côtés de Aïssa Kinane à la tête de l'équipe professionnelle du Mouloudia d'Oran, en avait "gros sur le cœur", donnant même l'impression d'en vouloir terriblement à Badou. Ses impressions à l'issue de la victoire du MCO face à l'AS Aïn M'lila avaient pris, d'ailleurs, une forme de sévère réquisitoire contre le technicien marocain. Un avis que ne partage visiblement pas le président Belhadj Ahmed. "C'est vrai que Bekkadja et Kinane ont mené l'équipe à son premier succès de la saison, mais en tant que président qui tient ses engagements, j'attends toujours le retour à Oran de Badou Zaki qui est, je vous le rappelle, signataire d'un contrat d'une saison. Je ne peux prendre aucune décision tant que l'entraîneur principal n'est pas ici", affirmera Baba dans des déclarations qui confirment un manque d'autorité handicapant. "Il ne veut pas se précipiter et résilier le contrat de Badou. Cela nous coûtera une fortune. Il attend que cette séparation vienne de sa part. Comme ça, au moins, Baba n'aura pas à s'acquitter d'indemnités", tentera de justifier un de ses proches collaborateurs. Le président mouloudéen s'est, en revanche, montré plus catégorique concernant l'affaire Feham Bouazza. "Il a un contrat de deux ans. C'est moi qui lui ai demandé de se reposer un peu. Il sera de retour aux entraînements cette semaine pour préparer, avec le groupe, le prochain match face au Paradou", indiquera Ahmed Belhadj. Et pour désarçonner encore un peu plus tout amateur de bon sens ou de logique, le président oranais a "condamné les insultes dont a été victime le dirigeant Salem Fodhil" comme pour mieux confirmer sa malhabileté langagière et mettre encore davantage en relief son souhait de ménager le chou et la chèvre. Rachid BELARBI