De tous les volets relatifs au développement local à Souk El-Tenine, importante commune relevant de la daïra de Maâtkas, la santé, la sécurité, l'alimentation en eau potable et l'électricité constituent les préoccupations majeures des habitants qui se sont rapprochés de notre rédaction pour nous faire part de leurs souffrances au quotidien. Un tel constat est largement partagé par l'APC qui, par la voix de son premier responsable, confirme toutes les peines que la population de la région endure sur tous ces plans, tout en mettant la balle dans le camp des administrations centrales et de wilaya qu'ils accusent de "laxisme" et de "langue de bois". La santé reste la préoccupation majeure des villageois. "Pour une simple radioscopie, j'ai dû emmener ma femme jusqu'à la ville voisine de Boghni", nous dira un villageois qui énumère un chapelet de carences auxquelles sont confrontés les citoyens. "La couverture sanitaire est très insuffisante à Souk-El-Tenine avec des salles de soins très mal équipées en moyens humains et matériels. La polyclinique, qui est pourtant censée couvrir toute la région et les localités limitrophes n'est pas non plus fonctionnelle. J'ai interpellé plusieurs fois le wali de Tizi Ouzou, dont une fois publiquement lors de sa dernière visite dans la région et, à son tour, il a interpellé le responsable concerné sur tous ces manques, notamment le matériel de radiologie. Ce dernier a assuré que cet équipement est en cours d'acquisition et sera mis prochainement à la disposition de la polyclinique, mais jusqu'à ce jour, cet important établissement sanitaire est toujours dépourvu de cette prestation", nous dira de son côté M. Khermous, P/APC de Souk El-Tenine. Dans le même registre, notre interlocuteur nous parle du fameux hôpital de Maâtkas, annoncé en grande pompe depuis… 2012 et qui est resté au stade de vœu pieu à cause, dit-on, de cette politique d'austérité qui, en fait, ne concerne que les zones déshéritées. "Nous avons dû sacrifier le stade communal pour accorder la primauté à ce projet d'hôpital mais, à ce jour, la population ne voit rien venir, et ce, malgré les multiples réévaluations de cet important projet. Et quand on entend le premier responsable du secteur annoncer, sur les ondes de la radio locale, le dégel des projets de cinq hôpitaux au niveau de la wilaya, dont celui de Maâtkas, et qu'on ne voit rien venir plusieurs mois après, on est en droit de se poser bien des questions car de telles pratiques teintées de fausses promesses nous décréditent aux yeux des citoyens", dira encore le P/APC. Sur le plan sécuritaire, ce dernier estime que "la localité fait face à une situation de plus en plus préoccupante car plusieurs assiettes de terrain ont été proposées pour l'implantation d'une structure sécuritaire, mais elles ont été refusées par les autorités concernées". Et au P/APC de Souk El-Tenine de conclure : "L'alimentation en eau potable et le réseau électrique ne sont pas en reste car la chaîne d'eau prévue pour alimenter le versant sud de la commune est bloquée à cause de lenteurs administratives au niveau du contrôleur financier alors que des foyers, situés notamment aux villages de Thamagourt et Iguer Hemmad, sont toujours sans électricité." R. Achour