Impitoyable face à un MCO réduit à dix avant même la fin du premier half, l'Entente de Sétif est allée s'imposer hier à Oran en toute autorité, décrochant un succès doublement important sur le plan mental avant la réception d'Al-Ahly en demi-finale retour de la Champion's League africaine. Comme un signe avant-coureur annonçant précocement leur impuissance, la première réelle tentative des locaux interviendra exactement à la 24e minute de jeu sur un tir de Nadji qui passera juste à côté du montant gauche de Zeghba. Le néo-international détournera, dans la foulée, des deux poings un coup franc intelligemment lifté par Mansouri qui prenait le chemin de ses filets (29'). La rencontre basculera, par la suite dans l'à-peu-près, altérée grandement qu'elle a été par un arbitrage incompréhensible du referee Boukouassa dont les décisions, souvent approximatives, finiront par irriter les Oranais et faire péter un câble au pourtant irréprochable Hamza Aït Ouamer, expulsé pour on ne sait quelle raison à la 43e minute. Pour avoir contesté l'invalidation d'un but signé Helaïmia, en position de hors jeu, les défenseurs Sebbah Zine El-Abidine et Zinedine Mekkaoui seront avertis peu auparavant par le même controversé Boukouassa. Meilleurs collectivement, les Sétifiens faillirent, d'ailleurs profiter de leur supériorité numérique dès le retour des vestiaires, mais Bakir, pourtant seul et en position idéale face à Maâzouzi, vendangera une belle occasion par un altruisme exagéré en voulant servir Ghecha alors qu'il aurait très bien pu tenter sa chance. Et lorsque le même Bakir s'essayera en solo, à la 54e minute sur une puissante tête à bout portant, le keeper mouloudéen sortit à son tour, une monstrueuse parade, empêchant l'attaquant sétifien de convertir en but la domination de son équipe. Recroquevillés sur eux-mêmes, les Rouge et Blanc subiront à outrance le reste du temps réglementaire. Et à force de reculer, ce qui devait arriver arriva pour ce MCO, piégé à la 82e minute par un autogoal de Chibane sur une action initiée par un étincelant Bakir. Rachid BELARBI