Grâce à un doublé de son attaquant Zakaria Haddouche et à une présence rassurante de son gardien de but Mustapha Zeghba, l'Entente de Sétif s'est imposée hier au stade Ahmed-Zabana aux dépens d'un MCO volontaire mais encore une fois brouillon et sans idées claires. D'entrée de jeu, l'Entente assomme son hôte avec un but après seulement une minute et cinq secondes de jeu, grâce à Haddouche qui reprend victorieusement un centre au cordeau de Bakir qui déboule sur son flanc droit après une jolie déviation de son capitaine Djabou. Le même Bakir se montre un peu moins précis six minutes plus tard lorsque, bien que superbement lancé en profondeur par Djabou, tente une passe alors qu'il se présente seul face à Natèche (7'). Tiaïba aurait pu répondre à Haddouche dès la 10e minute de jeu, mais sa frappe s'envole dans le ciel de Zabana stadium au moment où il s'approche pourtant des six mètres de Zeghba. Surpris par les contres éclair des Sétifiens qui les mettent à chaque fois en danger, les Oranais trouvent pour la première fois le cadre à la 25' sur une reprise de Souibah, successive à un joli mouvement collectif initié par Ferrahi et conclu par un centre de Belal, mais une manchette ferme de Zeghba permet à l'ESS de garder son avantage, en dépit de ce centre tir de Helaïmia, également dévié en corner par le keeper sétifien (34'). L'abnégation et l'abatage des Mouloudéens finissent, toutefois, par porter leurs fruits, à la 62' plus précisément lorsqu'un centre de Heriet trouve à son point de chute une tête décroisée du rentrant Toumi qui finit sa course dans le petit filet de l'Entente. C'était, cependant, compter sans cette insolente efficacité de Haddouche qui, parti en contre, ne tremble pas au moment de se présenter seul face au dernier rempart mouloudéen et de doubler la mise en faveur de l'ESS. Mis K.-O., le MCO a bien tenté, dans un ultime sursaut d'orgueil, de revenir à la marque mais le champion d'Algérie en titre tenait bien en main ce précieux succès qu'il ne lâchera point jusqu'au coup de sifflet final de M. Brahimi. Rachid BELARBI