Sanofi se renforce en Algérie avec l'inauguration, jeudi, de son troisième complexe industriel dans le pays. Cette troisième usine pharmaceutique implantée à Sidi Abdallah (Alger), qui n'est point semblable aux deux premières plateformes de Sanofi, de par le volume de médicaments qui sortira de ses labos, devra porter à 80% la fabrication locale de l'ensemble de ses produits commercialisés en Algérie, contre 65% actuellement. Une progression qui s'annonce exponentielle pour répondre aux besoins du marché algérien en médicaments. Le complexe industriel de Sanofi à Sidi Abdallah, le plus grand de la région Afrique et Moyen-Orient, a nécessité un investissement de plus de 85 millions d'euros (10,6 milliards de dinars). Implanté sur un site de plus de 6 hectares, dont 3,5 ha consacrés à la production, à la distribution et au stockage, cet important complexe pharmaceutique offre une capacité de production de plus de 100 millions d'unités par an. À terme, une centaine de spécialités pharmaceutiques y seront produites, couvrant différentes aires thérapeutiques telles que le diabète, la cardiologie, la neurologie, l'hypertension artérielle, la psychiatrie… ainsi que la douleur. Voilà donc une étape de plus franchie par le laboratoire français dans son engagement en faveur de la production locale et la couverture du marché ; un eldorado au potentiel économique immense, de l'avis même des spécialistes du médicament qui y sont présents. "Notre engagement est honoré. Notre promesse est tenue", a indiqué le directeur général de Sanofi Algérie, Haïssam Chraiteh, à l'inauguration du complexe industriel de Sidi Abdallah, qui souligne que cette réalisation est le signe d'un "engagement en faveur de la production nationale. C'est aussi celui de Sanofi sur le moyen terme". Déjà leader du marché, avec, au tableau, deux complexes industriels implantés à Oued Smar et à Aïn Benian, 27 années de présence en Algérie à son actif et 135 spécialités couvertes en produits pharmaceutiques innovants, Sanofi ajoute désormais une troisième corde à son arc ; la plateforme de production, de stockage et de distribution de Sidi Abdallah devrait accélérer le rythme pour répondre à la fois aux besoins du marché et aux objectifs de Sanofi en matière d'investissement. Les deux responsables du groupe français, présents, jeudi, à la cérémonie d'inauguration du complexe de Sidi Abdallah, Philippe Luscan et Olivier Charmeil, respectivement vice-président exécutif en charge des affaires industrielles globales et vice-président exécutif médecine générale et marchés émergents, ont souligné l'engagement de Sanofi en Algérie et l'importance de cet investissement pour le marché algérien. Le complexe pharmaceutique de Sidi Abdallah, qui devrait employer, à terme, 400 collaborateurs, devrait permettre à Sanofi de s'ouvrir sur les marchés de la région, de toucher d'autres cibles africaines et dans le monde arabe. Ali Titouche