"Nous réitérons notre volonté d'exiger que toute la lumière soit faite sur cet horrible assassinat parce qu'il s'agit là d'un crime politique", dira le secrétaire de la section communale du FFS à Aïn Zaouïa. Comme chaque année, à l'occasion de la commémoration du 12e anniversaire du lâche assassinat du regretté Rabah Aïssat, perpétré le 12 octobre 2006 sur une terrasse de café d'Aïn Zaouïa, une grande foule composée des cadres du parti et de militants du FFS ainsi que des sénateurs, des députés et des citoyens anonymes, se sont recueillis, hier matin, devant la tombe du défunt au cimetière de son village natal. En effet, après le rituel dépôt de gerbes de fleurs devant sa sépulture, une minute de silence a été observée à sa mémoire et celle de tous les martyrs de la démocratie. "On n'a pas le droit de l'oublier. Nous sommes fidèles à son combat. C'est pourquoi, nous sommes ici pour commémorer le souvenir douloureux de son lâche assassinat. Nous réitérons notre volonté d'exiger que toute la lumière soit faite sur cet horrible assassinat parce qu'il s'agit là d'un crime politique", dira dans sa prise de parole le secrétaire de la section communale du FFS à Aïn Zaouïa. "Evoquer aujourd'hui ce grand homme, c'est rappeler toutes ses qualités humaines, à savoir sa modestie, son humilité, sa sympathie et son engagement pour les libertés démocratiques, et notre rassemblement devant sa tombe est une preuve que ‘Dda Rabah' faisait consensus entre nous tous. Il faut que le mystère sur sa mort soit levé", estimera de son côté le secrétaire fédéral, Ali Sadok. Prenant la parole à son tour, Ali Laskri, coordinateur du présidium du FFS, reviendra tout d'abord sur le parcours de ce grand patriote. "Nous exigeons toujours avec fermeté une enquête sur son assassinat et nous demandons toujours la vérité au sujet des autres assassinats politiques tel que celui d'Ali Mecili. Malheureusement, avec ce qui se passe actuellement sur la scène politique, ce n'est pas facile de connaître toutes les vérités tant qu'il n'y aura pas de séparation des pouvoirs. Tout de même, nous ne nous lasserons pas de chercher cette vérité, surtout que cet assassinat odieux a été commis à un moment où on mettait tout sur le dos du terrorisme", poursuivra- t-il. Invité à prendre la parole, son fils Noureddine Aïssat reviendra sur cet événement douloureux qui ébranla sa famille et toute la Kabylie. "Votre présence nous réconforte mais tout le monde doit savoir que la plaie est toujours profonde", conclut-il. O. Ghilès