C'est la première fois depuis 20 ans que les élèves du nord et du sud du pays sont convoqués pour le même examen et à la même date. Plusieurs nouveautés ont été introduites. Pas moins de 778 802 élèves y postulent dont 2 654 candidats libres. La région du Nord représente 81,12% de ce nombre. Quant au Sud, ils sont 46 999 élèves. Il faut savoir que le nombre de postulants à l'épreuve du BEF a connu une progression avec 84 528 élèves par rapport à l'année précédente. Paradoxalement, le nombre de filles est beaucoup plus important que celui des garçons. Ces derniers représentent 47,69% du taux, et les filles 52,30%. L'examen verra, en outre, la participation de 84 candidats étrangers, 173 élèves des centres de rééducation et 110 handicapés dont 81 atteints de cécité et 29 handicapés moteurs. Contrairement aux précédentes années, l'examen du BEF focalise l'attention. Il n'a presque rien à envier au fameux baccalauréat. La raison ? L'épreuve n'est plus formelle mais revêt, désormais, une très grande importance dans le cursus scolaire. Rehaussé dans le cadre de la réforme, l'examen du BEF a lieu cette année avec plusieurs autres nouveautés. D'abord le cachet national de l'épreuve. En effet, l'examen du BEF se déroule cette matinée à travers tout le territoire national. C'est la première fois depuis plus de 20 années que les élèves des deux régions, Nord et Sud, sont convoqués pour le même examen à la même date. Le ministre de l'Education nationale explique le recours à une session nationale par la nécessité “de faire une évaluation nationale en se basant sur la maîtrise des élèves des compétences fondamentales, à savoir écrire, lire et compter”. L'autre nouveauté a trait aux modalités d'admission adoptées par la tutelle. C'est ainsi que le passage du moyen au secondaire se fera selon deux nouvelles formules. La première fait ressortir l'importance de l'examen et ne prend en compte que les connaissances et les efforts des candidats durant ces trois jours d'épreuve. C'est-à-dire qu'il suffit d'avoir 10/20 au BEF pour décrocher le visa d'entrée au lycée. La deuxième formule, dont l'objectif est de donner une seconde chance aux élèves qui ont prouvé leur sérieux pendant les 3 trimestres, mais pour diverses raisons, notamment le trac, n'ont pu obtenir la bonne moyenne. Cette catégorie d'élèves fera l'objet du calcul de la moyenne obtenue au BEF (coefficient 3) plus la moyenne annuelle (coefficient 1) sur 4. Quelques semaines auparavant, les candidats au BEF étaient convoqués pour une nouvelle épreuve. Il s'agit, en effet, de l'épreuve de l'éducation physique et sportive introduite cette année dans le cadre de la réforme du système éducatif. Il faut savoir, en parlant de réforme, que toutes les nouvelles mesures et autres nouveautés, ayant caractérisé les examens scolaires, ont été introduites à la faveur de cette refonte. Une réforme de tout le système éducatif qu'enseignants et spécialistes n'ont cessé de revendiquer tout en critiquant l'ancien système. Et c'est pour mettre fin aux anomalies tant décriées que les responsables du ministère de l'Education nationale ont mis sur pied une commission pour statuer sur la meilleure réforme. Les recommandations du rapport de l'équipe de Benbouzid ont été prises en compte et sont appliquées sur le terrain. Reste à connaître et à évaluer les résultats. Le premier responsable du secteur de l'éducation a déjà donné le ton en “exigeant un taux record, notamment pour les épreuves du BEF et de la 6e année”. “Nous ne voulons pas un taux de réussite inférieur à 95%”, avait dit Benbouzid aux directeurs de l'éducation de tout le territoire du pays lors d'une réunion. Attendons le 21 juin prochain, date de la proclamation des résultats du BEF, pour voir si le défi a été relevé. Malika Ben