Ce système de vigilance, contrairement au BMS, couvre sept paramètres métrologiques, à savoir les fortes précipitations, le vent fort, les orages, les neiges et verglas, la canicule, les vagues de froid et le vent de sable. Dans une première du genre, Météo Algérie a organisé, hier, une journée d'étude destinée à la presse nationale et consacrée à la vulgarisation de l'usage de son nouveau système d'alerte et de vigilance météorologique. Ce nouveau produit vise à remplacer graduellement les bulletins météorologiques spéciaux (BMS). Lancé en mars 2017, ce système de vigilance, contrairement au BMS, couvre sept paramètres métrologiques dangereux, à savoir les fortes précipitations, le vent fort, les orages, les neiges et verglas, la canicule, les vagues de froid et le vent de sable. Dans la forme, le système est constitué d'une "carte de vigilance" publiée quotidiennement par l'Office national de la météorologie pour une échéance de 24 heures. Elle est basée sur un découpage administratif par wilaya. Cette carte est actualisée deux fois par jour : à 6h et à 17h. En cas d'évolution rapide de la situation météo, des mises à jour complémentaires peuvent être réalisées à mesure que les prévisions se précisent. Concernant le niveau de vigilance représentant les conditions météorologiques prévues, il est présenté sous une échelle de quatre couleurs, avec un qualificatif de la vigilance et des consignes de comportement. La carte de vigilance, ce sont aussi des bulletins de suivi actualisés aussi souvent que nécessaire en cas de vigilance orange ou rouge. Cette nouvelle plateforme a pour objectif de permettre à la population d'accéder à l'information en temps réel, ainsi qu'à donner aux pouvoirs publics un outil d'aide à la décision, leur permettant d'anticiper sur les moyens à mettre en œuvre à la suite d'une annonce précoce d'une crise majeure, puis d'assurer le suivi par un bulletin clairement explicite. Le principal avantage de ce système est sa large diffusion. En effet, cette carte de vigilance peut être consultable quotidiennement sur le site web de Météo Algérie. Mieux encore, Météo Algérie a même lancé une application pour smartphone, téléchargeable gratuitement par le grand public. Brahim Ihaddaden, directeur général de Météo Algérie, a souligné, à l'occasion, l'importance de la vulgarisation de ce système et a insisté sur le rôle de la presse dans cette opération. Il a également indiqué que Météo Algérie a consenti d'énormes efforts pour, justement, accomplir ses missions selon les standards internationaux. Pour sa part, Bachir Hamadache, directeur du Centre national des prévisions météorologiques (CNPM), a indiqué que Météo Algérie a diffusé, en 2017, 10 649 bulletins nationaux, 49 BMS, 102 BMS marins et 890 avis d'alerte spécifique à l'aéronautique. Selon lui, ce nouveau système constitue un grand apport, à condition qu'il entre dans les mœurs. Bachir Hamadache, qui a accompagné les journalistes présents lors d'une visite guidée des installations de Météo Algérie, a tenu à souligner le haut niveau du travail accompli. D'ailleurs, il a précisé que le centre d'Alger fait partie des centres régionaux qui collectent les informations dans le Maghreb. Il a ajouté, par ailleurs, que la fiabilité des prévisions ne peut être à 100%, et compte tenu de l'immensité de notre territoire, un maillage optimal du territoire en stations météo reste difficile à réaliser, notamment en termes financiers. Saïd Smati