Le président du MSP a animé des meetings populaires ce week-end, axant ses interventions, notamment, sur le projet d'amnistie générale. Jeudi, à Mostaganem, Abou Djerra Soltani a estimé que “l'amnistie générale doit être le couronnement d'une démarche et non la résultante d'une décision et constituer le prolongement et l'aboutissement d'une réconciliation nationale”. Il est revenu sur le même sujet hier, à Mascara, en indiquant : “Je considère que l'amnistie générale, prônée par M. Bouteflika, est une position historique.” Pour le leader du MSP, le moment est enfin venu de “tourner la page de la violence et d'entamer une nouvelle étape, basée sur la prospérité et le développement”. “Chacun de nous a commis des erreurs, mais il faut savoir pardonner, car l'intérêt général doit être placé au-dessus de toute considération”, a déclaré M. Soltani, sans se demander néanmoins ce qu'en pensent les premiers concernés, à savoir les victimes et les familles des survivants des massacres perpétrés par les groupes islamistes armés. Abou Djerra Soltani a, en outre, adressé une mise en garde au Chef du gouvernement, en réaction à la décision prise récemment de supprimer la filière de la “charia” dans les établissements secondaires, soulignant qu'une telle décision est “irréfléchie, car elle peut se répercuter négativement sur la société”. H. A./ correspondants