Le président du MSP accompagné du ministre des Travaux publics, M. Amar Ghoul, a saisi l'occasion d'une rencontre régionale des élus de l'Ouest de son parti qui s'est tenue hier matin au musée du Moudjahid, pour aborder la question du projet de loi de l'amnistie générale. Ainsi, tout en se déclarant d'accord avec “le principe de l'amnistie générale”, Abou Djerra Soltani laisse entrevoir que son parti aurait sur le sujet une vision particulière quant aux contenus dudit projet comme il l'a expliqué lors de son point de presse sanctionnant la rencontre. “Le principe est accepté sans commentaire…”, dira dans un premier temps l'orateur. Mais, plus loin, comme pour expliciter ce que sera l'attitude de son parti, l'intervenant fera le parallèle avec le projet de révision du code de la famille. “Nous n'avons jamais été contre la révision du code de la famille, mais contre certains amendements proposés… de même pour l'amnistie il y aura des points pour lesquels nous pouvons ne pas être d'accord... mais si la majorité l'adopte, nous accepterons ce fait…” À noter, néanmoins, cette image donnée par le président du MSP à titre d'exemple, lorsqu'il parle de terroriste. “Des individus dont le cerveau a été atteint par un virus, une fois ce virus éliminé tout redevient normal”. Une image qui choque plus d'une personne mais qui peut laisser présupposer ce qu'ont pu être les propositions du MSP puisqu'il en est question. En effet, le numéro 1 du MSP interrogé sur l' éventualité d'un dépôt de contre-projet ou du moins de proposition sur l'amnistie générale, ils auraient affaire au gouvernement, se laissera aller à un semblant de nervosité en déclarant “qui vous dit que nous ne l'avons pas déjà fait ?” Est-ce à dire que les observations du MSP quant au futur contenu du projet d'amnistie générale n'ont pas reçu l'écho escompté auprès du gouvernement ? Sur ce point et fidèle à leur démarche Abou Djerra Soltani se refusera d'aller plus loin. Quant à la rencontre des élus de l'Ouest, le numéro 1 du MSP et Amar Ghoul ont développé l'un et l'autre de longs discours en forme d'orientation sur la bonne gouvernance, la responsabilité des élus locaux, la nécessité d'abandonner les comportements partisans pour la neutralité politique au service des citoyens, le développement de la “culture de l'Etat”, etc. F. B.