La commission de consultation et de conciliation proche de la DSA de Annaba, saisie par la tutelle au sujet des terres agricoles dépendant du secteur public et gérées par des particuliers, a lancé un dernier avertissement avant d'entamer les poursuites judiciaires contre les bénéficiaires de 8 exploitations agricoles collectives et individuelles qui ne se sont pas conformées à leurs obligations et ont détourné les dites terres de leur vocation initiale. Les 8 EAC et EAI, implantées sur près d'un millier d'hectares dans les communes d'El-Bouni, Treat et Oued Aneb, ne sont plus exploitées. En effet, depuis des années, certaines d'entre elles ont été, soit louées à des tiers, soit carrément revendues à des affairistes qui en ont fait des terrains d'assiette à des locaux à usage commercial. Les éléments de la Gendarmerie nationale, qui procèdent depuis deux mois à une enquête sur les exploitations agricoles concernées, ont éventé un large trafic de faux documents dans lequel sont impliqués, d'une part, les bénéficiaires desdites parcelles et, de l'autre, des notaires de la région et des employés communaux. Nous apprenons que le domaine Abada- Aziz, qui se compose de 750 ha et qui est affecté depuis 1987 à 5 EAC et 4 EAI, est le premier concerné par ce trafic et que des poursuites judiciaires sont entamées à l'encontre de ces auteurs. A. Allia