La vie revenait lentement à la normale hier à Mutsamudu, au lendemain de la prise du contrôle par l'armée du centre de la capitale de l'île d'Anjouan, dans l'archipel des Comores, où s'étaient retranchés durant six jours des rebelles armés opposés au président Azali Assoumani. Seul signe palpable, les activités du port, suspendues plusieurs jours pour des raisons de sécurité, ont repris. Dans les rues, les barrages militaires étaient toujours en place, avec des soldats toutefois moins tendus que samedi où les militaires sont entrés dans la médina sans rencontrer de résistance. Place Moroni, dans le centre historique, les militaires déconseillent, "pour des raisons de sécurité", de trop s'aventurer à l'intérieur de la médina. Aucun des opposants n'a été arrêté et leurs armes n'ont pas été retrouvées, selon des habitants. Les rebelles ont apparemment réussi à s'échapper pendant les négociations entamées vendredi entre des médiateurs locaux et un représentant du gouvernement de Moroni. Les troubles qui ont fait trois morts avaient commencé lundi après une manifestation d'opposants qui avaient érigé des barricades, démantelées ensuite par les forces de l'ordre. R. I./Agences