La ville d'Oran, qui accueille les Jeux méditerranéens, devrait servir de modèle de gestion urbaine. Comment, dans la perspective de l'organisation des Jeux méditerranéens de juillet 2021, aller vers une nouvelle dynamique urbaine autour d'une stratégie de développement de la ville d'Oran ? C'est la question sur laquelle se penche le département d'architecture de l'Usto Mohamed-Boudiaf à travers un workshop organisé, hier et aujourd'hui, sous le thème "City Thinking en perspective des Jeux méditerranéens Oran 2021". "Nous tenterons de réfléchir aux stratégies d'action à mettre en place et aux compétences à mobiliser pour booster la ville vers une nouvelle dynamique urbaine à partir d'un événement sportif", a expliqué K. Anouche, présidente du comité d'organisation du workshop en précisant avoir proposé aux autorités locales la tenue de ce workshop en 2015 déjà, au lendemain de la désignation d'Oran comme ville organisatrice des Jeux de 2021, "mais nous n'avons reçu aucune réponse." Selon Mme Anouche, il existe une volonté politique nationale pour des réformes en ce qui concerne les pratiques et la gestion des cadres bâtis et de nouvelles politiques publiques locales vont être mises en place, ce qui va contribuer à l'émergence de nouveaux champs d'action et de compétences à identifier. "Le but visé par cet atelier est d'explorer ces champs d'action collaboratifs et prospectifs en vue d'une optimisation durable des JM-2021 sur la ville", a-t-elle encore souligné. Lors de la conférence d'ouverture, le SG, de la commission d'organisation des Jeux méditerranéens (COJM), Ameur Mohamed, a présenté une brève communication dans laquelle il est revenu sur les potentialités sportives et touristiques de la ville (infrastructures et sites), les préparatifs en cours, la composante de la COJM et les missions qui incombent à ses 12 commissions spécialisées (protocole et accréditation, santé, hygiène et antidopage, formation et volontariat, sécurité…). Le responsable a toutefois souligné le fait que chaque citoyen peut intégrer une commission pour apporter sa contribution à l'organisation et la réussite des JM-2021. "Mais toujours dans le cadre du bénévolat… il n'y a pas de budget illimité…", a-t-il insisté. Ameur Mohamed a, par ailleurs, rappelé que les Jeux méditerranéens auront des retombées positives sur la ville. "Nous avons érigé et réhabilité des constructions qui deviendront le patrimoine de la ville et des citoyens", a-t-il indiqué en évoquant également l'amélioration des infrastructures, des réseaux de transport ou encore des équipements hôteliers. Des tables rondes sur les systèmes de gouvernance, l'implication du secteur socioéconomique et de la société civile, l'architecture et la symbolique des Jeux étaient au programme de ce 5e workshop à inscrire au crédit du département d'architecture de l'Usto. L'atelier — qui réunit des architectes, des responsables des pouvoirs publics, des représentants de la société civile et des membres de la COJM — a été organisé en partenariat avec Jotun, entreprise norvégienne de production de peinture impliquée notamment dans plusieurs projets de construction en Algérie (Grande mosquée, stade de Baraki, complexe sportif de Belgaïd…). Les travaux du workshop devraient être sanctionnés par des recommandations qui seront transmises aux autorités locales. S. Ould Ali