Lors de la troisième session ordinaire de l'APW, les intervenants ont, certes, reconnu les efforts consentis pour l'amélioration de la prise en charge de la santé publique, mais ils ont soulevé des lacunes. Lors de la troisième session ordinaire de l'APW, tenue récemment, qui s'est penchée principalement sur le dossier de la santé, le diagnostic de la commission de la santé, de l'hygiène et de la protection de l'environnement a fait état d'une nette amélioration dans la réalisation des infrastructures de santé, des équipements et des prestations grâce surtout aux importantes enveloppes financières allouées à ce secteur, dont une grande partie sur budget de wilaya pour la prise en charge des opérations de réhabilitation qui ont touché un certain nombre de centres de santé à travers la wilaya. La commission a exposé la carte sanitaire élaborée par le ministère de tutelle se basant sur trois axes qui sont les EPSP, les EPH et les établissements hospitaliers spécialisés (EHS). Lors de son intervention devant les membres de l'APW, le wali Hadjeri Derfouf a souligné son engagement à continuer à militer pour l'amélioration des prestations sanitaires, appelant les élus, les intervenants et la société civile à contribuer au développement de ce secteur en s'occupant des préoccupations des citoyens et aussi la recherche et le traitement des lacunes. Or les intervenants dans le débat ont, certes, reconnu les efforts consentis récemment pour l'amélioration de la prise en charge de la santé publique, mais ils ont soulevé un certain nombre de lacunes, notamment la fermeture de salles de soins se trouvant dans les localités enclavées et aussi le manque de personnel dans ces structures de santé. Ils ont aussi soulevé les problèmes que rencontrent des habitants des localités enclavées qui ne disposent pas de salles de soins et aussi l'absence d'ambulances dans certains centres de santé. Le wali qui a reconnu la légitimité des préoccupations soulevées a fait savoir que la prise en charge de ces doléances se fera en respect des priorités et selon les moyens disponibles, révélant l'affectation pour ce secteur d'une enveloppe financière supplémentaire, sur budget de wilaya, de 6 milliards de centimes. Les élus ont aussi approuvé la décision du wali pour la création d'un pôle sanitaire au profit de l'investissement privé à la cité le Lac des oiseaux, à la périphérie ouest de la ville de Skikda. Cette assiette foncière a été dégagée suite aux opérations de relogement des habitants de ce bidonville qui va certainement donner un autre look à cette cité en remplacement du look hideux qui représentait ce bidonville qui se trouvait à proximité de l'établissement hospitalier (EH) Abderezak-Bouhara et non loin de la cité universitaire et du nouveau siège de la direction de la santé. Des élus ont considéré cette décision comme unique en son genre pour conforter la carte sanitaire au niveau local. Le directeur de la santé Mahiedine Teber a fait savoir, lors de son intervention pour répondre aux doléances des élus, que la cadence des travaux de réalisation des centres de santé connaît une importante dynamique, surtout concernant les travaux de réalisation de l'hôpital des grands brûlés à Bouzaâroura qui se trouve actuellement à un taux de réalisation de 50%. Sachant que cet hôpital a connu de grands retards et son délai de réalisation initial a été déjà consommé. Il fera aussi part de la réception prochaine de plusieurs structures sanitaires dans les communes d'Oum Toub, Béni Zid, Aïn Bouziane, Salah-Bouchaour, El-Harrouch et Bouchetata. Certaines recommandations ont été approuvées, à l'instar des projets d'extension des hôpitaux d'El-Harrouch et de Collo et aussi la dynamisation des opérations de restauration de certains centres de santé. A. Boukarine