Avec le contrat signé avec Total et ENI, dans l'exploration de l'offshore, l'Algérie confirme son intention de ne pas aller vers une diversification de ses sources énergétiques. Du moins pas pour l'instant. C'est un prélude à l'exploitation de cette ressource énergétique. Sonatrach met le cap sur la confirmation du potentiel offshore (richesses pétrolières sous-marines) de l'Algérie. À l'occasion du sommet Algeria Future Energy, regroupant des leaders mondiaux de l'industrie des hydrocarbures, Sonatrach a signé hier un contrat avec les groupes français et italien Total et ENI pour l'exploration de deux périmètres, l'un à l'Est au large de Béjaïa-Skikda, l'autre à l'Ouest au large de Mostaganem. Le premier, où ENI est opérateur et Total associé, porte sur une superficie de 14 965 km2, le second, où Total est opérateur et ENI associé, concerne une surface de 9 335 km2. Dans ces périmètres, Sonatrach détient 50%, Total et ENI 25% chacun, a indiqué en marge de la signature du contrat Patrick Pouyanné, le P-DG de Total. Les travaux d'exploration consistent dans chaque périmètre en l'acquisition sismique 3D, l'interprétation des données sismiques et une meilleure définition des prospects (meilleures images du sous-sol) pour réduire au maximum le risque et optimiser l'implantation du puits d'exploration. Si les résultats des travaux sont positifs, il prévu pour chaque périmètre le forage d'un puit d'exploration. Ces premiers forages seront effectuées en cas de résultats concluants des études sismiques le premier semestre 2019. Total estime le coût moyen du forage d'un puit offshore entre 50 à 60 millions de dollars. Les trois partenaires Sonatrach-Total-ENI partageront le risque. "L'offshore en Algérie est très complexe, il est très profond. Il n'y a pas de données sismiques suffisantes. Le potentiel est cependant intéressant. On espère faire des découvertes de pétrole", a ajouté Patrick Pouyanné à la presse, en marge de la cérémonie de signature du contrat. L'offshore algérien ressemble à celui égyptien où des découvertes importantes d'hydrocarbures ont été enregistrées. Au cours de l'après-midi, Salah Mekmouche, le vice-président Amont de Sonatrach, a indiqué que le domaine offshore algérien susceptible de receler du pétrole et du gaz porte sur 100 000 kilomètres carrés. K. Remouche