Avec le groupe italien ENI et français Total, la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach a signé hier à Alger 4 accords dont 2 pour l'exploration du potentiel pétrolier en offshore. Ils ont été signés en présence du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, et de membres du gouvernement ainsi que de représentants de plusieurs compagnies pétrolières internationales, et ce, en marge des travaux du Sommet Algeria Future Energy organisé les 29 et 30 octobre à Alger. Sur les quatre accords, deux portent sur l'exploration et l'évaluation du potentiel pétrolier du bassin offshore algérien (exploration en mer) dans ses parties orientale et occidentale. L'accord avec Eni a été signé pour la partie orientale de l'offshore (Zone d'intérêt Est) sur une superficie de 14.965 km2. Cet accord a été paraphé par le P-dg de Sonatrach, Abdelmoumen Ould Kaddour, et son homologue d'Eni, Claudio Descalzi. Quant au deuxième accord d'offshore, il a été signé entre Sonatrach et Total pour la partie occidentale du bassin (Zone d'intérêt Ouest) sur une superficie 9.336 km2. Le document a été signé par M. Ould Kaddour et le P-dg de Total, Patrick Pouyanné. Ces deux accords portent chacun sur l'acquisition sismique 3D, le traitement sismique et traitements spéciaux et l'interprétation des données sismiques. Il s'agit aussi de mieux définir les prospects déjà cartographiés pour réduire au maximum le risque et optimiser l'implantation et le forage du puits d'exploration pour confirmer le potentiel pétrolier de ce domaine, a-t-on appris en marge de la cérémonie de signature. Par ailleurs, un troisième accord a été signé entre Sonatrach et Total pour identifier de nouvelles opportunités de projets dans le domaine des énergies renouvelables, notamment des projets ayant des capacités allant de 12 MWp à 110 MWp, ce qui permettra de réaliser initialement un projet pilote sur le site de GTFT d'une capacité de 4 MWp avec une possibilité d'extension à 20 MWp, alors que plusieurs autres projets sont identifiés dans différents sites de Sonatrach comme projets potentiels à étudier ayant des capacités allant de 12 MWp à 110 MWp. Ce partenariat permettra le transfert de compétences et de savoir-faire à travers l'acquisition et la capitalisation d'expériences dans le développement, la construction et l'exploitation de centrales électriques renouvelables. En outre, un quatrième accord a été signé entre Sonatrach et ENI portant sur la cession à ce groupe italien de 49% des intérêts de Sonatrach sur les trois périmètres de recherches Zemlet Elarbi, Sif Fatima et Orhoud II. Ces contrats de Recherche et Exploitation d'une durée de 25 années seront financés à hauteur de 51% par Sonatrach et 49% par ENI. A cet effet, l'association Sonatrach-ENI prévoit de réaliser un premier programme de travaux. Il comprend un programme d'exploration pour un investissement de plus de 80 millions de dollars afin de réaliser un forage de 5 puits et l'acquisition et le traitement de 2.600 km2 de la sismique 3D. De surcroît, il est prévu un programme de travaux de développement de la première phase, estimé à plus d'un milliard de dollars pour la réalisation d'une station de compression, d'une ligne d'évacuation de condensat, de forage de 18 puits de développement, d'un réseau de collecte des puits d'huile producteurs, d'un réseau de collecte des puits producteurs de gaz et leur raccordement à une ligne de gaz. Ce programme de développement devrait permettre d'atteindre une production cumulée de 145 millions TEP dont 14 GS m3 (milliards standards m3) de gaz sec. Pour rappel, le contrat de Recherche et d'Exploitation sur le périmètre Ourhoud II avait été signé entre Alnaft et Sonatrach en 2012, alors que le périmètre contractuel de Zemlet El Arbi avait été attribué à Sonatrach par Alnaft en 2015. Quant au contrat de Recherche et d'Exploitation sur le périmètre Sif Fatima II, il avait été signé entre Alnaft et Sonatrach en juillet dernier.