Le mandat de la Minurso a été renouvelé de 6 mois seulement en exigeant des deux parties en conflit de s'engager, à nouveau, à faire avancer le processus politique dans la perspective d'une cinquième série de négociations. Le mandat de la Minurso a été renouvelé de 6 mois seulement en exigeant des deux parties en conflit de s'engager, à nouveau, à faire avancer le processus politique dans la perspective d'une cinquième série de négociations. Le Conseil de sécurité a prolongé le mandat de la Minurso jusqu'à avril 2019, en appelant le Maroc et le Front Polisario à reprendre les négociations sans pré-conditions et de bonne foi en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental, à la faveur de la réunion prévue à Genève les 5 et 6 décembre. Alors que le secrétaire général de l'ONU, a demandé une prolongation d'une année, l'administration américaine a poussé pour obtenir un renouvellement de 6 mois afin de maintenir la pression sur les parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario pour revenir à la table des négociations. À travers la résolution 2440, le Conseil de sécurité de l'ONU a mis l'accent sur l'importance pour les deux parties en conflit de s'engager à nouveau à faire avancer le processus politique dans la perspective d'une cinquième série de négociations. Il faut dire que les pressions exercées par la France pour infléchir la position américaine ont été vaines. Les Etats-Unis, agacés par le blocage du processus de paix, sont convaincus qu'un mandat de 6 mois était le seul moyen de mettre fin au statu quo au Sahara occidental. Dans ses explications, l'ambassadeur adjoint, Jonathan Cohen a précisé que "les Etats-Unis s'étaient lancés dans une nouvelle approche concernant cette mission onusienne. Premièrement, il ne peut plus y avoir de statu quo au Sahara occidental. Deuxièmement, nous devons apporter tout notre soutien à l'Envoyé personnel, Horst Köhler, dans ses efforts pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", a-t-il souligné. Réagissant à l'adoption de cette résolution, le Front Polisario a appelé le Conseil de sécurité à peser de tout son poids pour faire avancer le processus de négociations directes qui devrait permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. "Il incombe maintenant au Conseil de sécurité de peser de son poids collectif pour faire avancer les négociations directes entre les deux parties en vue de permettre à notre peuple d'exercer librement et pleinement son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance", a souligné le représentant sahraoui à l'ONU, Sidi Mohamed Omar, dans une déclaration au nom du Front Polisario, rendue publique à l'issue du vote. "Le Front Polisario prend acte de l'appel lancé par le Conseil de sécurité aux deux parties au conflit pour reprendre les négociations sous les auspices du secrétaire général sans conditions préalables et de bonne foi en vue de parvenir à une solution juste, durable mutuellement acceptable, qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", a ajouté le diplomate sahraoui. Merzak Tigrine