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Conseil de sécurité : Soutien massif à l'autodétermination du peuple sahraoui
Publié dans Le Maghreb le 05 - 11 - 2018

Les appels de soutien à l'autodétermination du peuple sahraoui étaient nombreux mercredi au Conseil de sécurité des Nations unies où la majorité des délégations ont réitéré sans ambages leur appui au droit inaliénable des Sahraouis de disposer d'eux-mêmes. La délégation américaine à l'ONU, qui a été la première à prendre la parole après la mise aux voix de la résolution prorogeant le mandat de la MINURSO a évoqué "une nouvelle approche" des Etats-Unis pour le règlement de ce conflit, affirmant qu'il ne peut plus y avoir "de Business as Usual" avec la Minurso et le Sahara occidental. "Premièrement, il ne peut plus y avoir de 'statu quo' au Sahara occidental. Deuxièmement, nous devons apporter tout notre soutien à l'envoyé personnel Kohler dans ses efforts pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", a déclaré l'ambassadeur adjoint américain, Jonathan Cohen. Elément phare : la déclaration américaine rendue publique juste après l'adoption de la résolution ne fait aucune référence au plan d'autonomie marocain et s'inscrit en droite ligne avec leur position exprimée en octobre lors des travaux de la quatrième commission de la décolonisation à savoir "laisser les peuples coloniaux déterminer librement le statut politique de leurs territoires". Dans un message à peine voilé à la France et au Maroc, les Etats-Unis ont "mis en garde contre toute idée (pouvant faire croire) que la ligne d'arrivée a été franchie". "Le processus politique ne fait que commencer", a fait remarquer le diplomate américain, alors que le représentant de la France évoquait déjà "une dynamique positive sur laquelle il faut bâtir" pour justifier sa demande de prolonger le mandat de la Minurso d'une année. Ce qui est certain, le processus de Genève sera sous l'œil attentif de l'administration américaine qui va surveiller de près le déroulement et les résultats. Plus affirmatif, Jonathan Cohen a déclaré que la réunion de Genève ne sera pas "un événement unique" mais le début d'un processus pour le règlement du conflit. Le Conseil de sécurité "ne laissera pas la Minurso et le Saraha occidental retomber dans l'oubli", a-t-il promis. Le Maroc est ainsi sommé par le Conseil de sécurité de revenir à la table des négociations sans pré-conditions. La demande du Conseil de sécurité et de Washington pour la relance du processus politique s'adresse expressément au Maroc qui a sapé jusqu'ici toutes les initiatives de reprise de négociations. Le Front Polisario a, de son côté, réaffirmé à maintes reprises sa disponibilité à participer au processus de règlement sans conditions préalables. La Russie, la Suède, le Royaume Uni, l'Ethiopie, la Bolivie et bien d'autres délégations ont réaffirmé leur soutien appuyé à une solution accordant aux Sahraouis le droit de s'exprimer sur l'avenir de leur territoire. Aucun mot non plus sur le plan d'autonomie marocain. La Suède qui a voté en faveur de la résolution, s'est félicitée de la reprise des négociations qui débuteront début décembre à Genève. Sa représentante, Mme Irina Schoulgin Nyoni, a indiqué que son pays souhaitait apporter sa contribution pour mettre fin au statut quo au Sahara occidental. "La résolution 2414 a ouvert la voie à la reprise du processus politique parrainé par l'ONU, alors que la 2440 d'aujourd'hui maintient l'élan positif avec la reprise des négociations directes", a souligné Irina Schoulgin Nyoni. "L'objectif ultime ( ) est de parvenir à une solution politique juste, durable, mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", a-t-elle enchaîné. Et d'affirmer "cet objectif ultime reste aussi pertinent que jamais".
Devant le Conseil de sécurité, la représentante de la Suède a tenu à rappeler que la question du Sahara occidental a subi jusqu'ici "un manque d'attention et de volonté politique". "Ce n'est plus le cas aujourd'hui, la possibilité nous est donnée pour régler un des conflits les plus prolongés inscrits à l'ordre du jour des Nations Unies", a-t-elle soutenu.
"Le Royaume Uni appuie l'action de l'envoyé personnel Horst Kohler et se concentre à juste titre sur les progrès réalisés pour parvenir à une solution durable, mutuellement acceptable qui pourvoit à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", a déclaré son représentant à l'ONU. Intervenant à cette réunion, l'ambassadeur russe, Vassily Nebenzia, a précisé que la communauté internationale et le Conseil de sécurité devaient "contribuer au succès du processus lancé par M. Horst Kohler.
C'est une chance unique de faire progresser le règlement de la question du Sahara occidental", a-t-il insisté. "Dans notre effort et aide collective nous devons nous fonder sur les paramètres convenus au sein du Conseil de sécurité conformément aux résolutions qui encadrent les parties au conflit en se basant sur le principe fondamental d'une solution mutuellement acceptable qui prévoit l'autodétermination du peuple sahraoui conformément à la charte des Nations Unies, a-t-il poursuivi.
Décriant "une tentative de déroger à ces principes", le diplomate russe a expliqué que si la Russie n'avait pas "bloqué la résolution c'est parce qu'elle reconduit un mandat important pour la stabilité régionale". "L'Ethiopie ne cesse de dire que la solution à ce différend doit reposer sur une solution politique mutuellement acceptable, respectant le droit à l'autodétermination inscrit dans la Charte des Nations Unies. Seule la mise en oeuvre de ce droit peut aider à sortir de la crise", a déclaré son représentant, Taye Atske Selassie. Cependant, l'Ethiopie s'est abstenue de voter le texte, car les remarques formulées par sa délégation n'ont pas été prises en compte par les Etats-Unis, a-t-il précisé.
Prolongation du mandat de la Minurso
Le Conseil de sécurité a prolongé le mandat de la Minurso de six mois jusqu'à avril 2019, appelant le Maroc et le Front Polisario à reprendre les négociations sans préconditions et de bonne foi "en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", à la faveur de la réunion prévue à Genève les 5 et 6 décembre. Aux termes de sa résolution 2440 (2018) prorogeant le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental), le Conseil de sécurité a souligné mercredi l'importance pour les deux parties au conflit, la Maroc et le Front Polisario, de "s'engager à nouveau à faire avancer le processus politique dans la perspective d'une cinquième série de négociations". La dernière fois où le Front Polisario et le Maroc se sont installés à la même table de négociations remonte à mars 2012 à Manhasset aux Etats-Unis. Alors que le secrétaire général de l'ONU, a demandé une prolongation d'une année, l'administration américaine a poussé pour obtenir un renouvellement de six mois afin de maintenir la pression sur les parties au conflit, pour qu'ils reviennent à la table des négociations. Malgré maintes pressions et manoeuvres, la France n'a pas réussi à infléchir la position américaine. Les Etats-Unis, agacés par le blocage du processus de paix, sont convaincus qu'un mandat de six mois était le seul moyen de mettre fin au statut quo au Sahara occidental.
Expliquant la position américaine sur la Minurso, l'ambassadeur adjoint, Jonathan Cohen a précisé que les Etats-Unis "s'étaient lancés dans une nouvelle approche" concernant cette mission onusienne. "Premièrement, il ne peut plus y avoir de +statut quo+ au Sahara occidental. Deuxièmement, nous devons apporter tout notre soutien à l'Envoyé personnel, Horst Kohler, dans ses efforts pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permettra l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", a déclaré le diplomate américain.

L'Algérie attachée à la doctrine de l'ONU en matière de décolonisation
Pour sa part, l'Algérie, dans sa réaction, a pris acte de cette résolution relative à l'exercice par le peuple du Sahara occidental de son droit à l'autodétermination comme la seule voie à même de mettre un terme définitif au conflit qui oppose depuis plus de quarante ans le peuple du Sahara occidental au Royaume du Maroc. A cet égard, l'Algérie "tient à relever que le Conseil de Sécurité appelle de nouveau les deux parties au conflit qu'il a clairement identifiées, à savoir le Royaume du Maroc et le Front Polisario à reprendre les négociations directes sans conditions préalables et de bonne foi, sous les auspices du secrétaire général des Nations unies, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental", a souligné le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. L'Algérie "qui a, de tout temps, apporté en sa qualité d'Etat voisin, son plein soutien aux efforts du secrétaire général et de son Envoyé personnel en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l'autodétermination du peuple du Sahara occidental a accepté l'invitation de l'Envoyé personnel de prendre part, en sa qualité d'Etat voisin, à la table ronde prévue les 05 et 06 décembre prochain à Genève", a ajouté le communiqué. Le même texte souligne que l'Algérie demeure "convaincue que seule une négociation directe, franche et loyale entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario, est de nature à conduire à une solution définitive de la question du Sahara occidental conformément à la légalité internationale, à la doctrine et à la pratique des Nations unies en matière de décolonisation.

Pousser le processus de négociations directes
De son côté, le Front Polisario a appelé le Conseil de sécurité à peser de tout son poids pour faire avancer le processus de négociations directes qui devrait permettre au peuple sahraoui d'exercer son droit à l'autodétermination. "Il incombe maintenant au Conseil de sécurité de peser de son poids collectif pour faire avancer les négociations directes entre les deux parties en vue de permettre à notre peuple d'exercer librement et pleinement son droit inaliénable à l'autodétermination et à l'indépendance", a souligné le représentant sahraoui à l'Onu, Sidi Mohamed Omar, dans une déclaration au nom du Front Polisario, rendue publique à l'issue du vote. Le représentant sahraoui a rappelé que le territoire non autonome du Sahara occidental est occupé illégalement par le Maroc depuis le 31 octobre 1975, une date qui a coïncidé mercredi avec l'adoption de la nouvelle résolution. Dans l'attente d'un règlement définitif du conflit au Sahara occidental, "Il est essentiel, que le Conseil de sécurité maintienne, sans ambiguïté, le statut juridique du territoire et préserve son intégrité territoriale, tel que demandé à maintes reprises par l'Union africaine", a souligné le diplomate sahraoui. "Le Front Polisario, dont la raison d'être est de défendre les droits inaliénables et sacro-saints du peuple sahraoui et ses aspirations nationales, n'acceptera rien d'autres que le plein respect du droit inaliénable de notre peuple à l'autodétermination et à l'indépendance", a-t-il affirmé.
Reprise des négociations " sans pré-conditions "
Le Conseil de sécurité a enjoint, mercredi, le Maroc et le Front Polisario de reprendre les négociations " sans pré-conditions et de bonne foi ", en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable pour permette l'autodétermination du peuple Sahraoui. Le conseil a considéré le statut quo au Sahara Occidental " inacceptable ", jugeant essentiel que les négociations progressent " afin d'améliorer la qualité de vie du peuple du Sahara Occidental ". Le Conseil de sécurité a, d'autre part, souligné l'importance pour les deux parties à s'engager à faire avancer le processus politique dans la perspective d'une cinquième série de négociations.
Il a exprimé son plein appui à l'intention du secrétaire général et de son envoyé personnel, Horst Kohler, de relancer le processus de négociations avant la fin de l'année, se félicitant que le Front Polisario et le Maroc et les pays observateurs, l'Algérie et la Mauritanie, aient répondu favorablement aux invitations à une première table ronde à Genève, les 5 et 6 décembre. Intervenant après le vote du Conseil de sécurité, l'ambassadeur adjoint des Etats-Unis à l'ONU, Jonathan Cohen, a indiqué que la rencontre de Genève ne sera pas " un événement unique ", ajoutant qu'elle marquera le début " d'un processus de négociations directes ". Pour lui, " il ne peut plus y avoir de statut quo au Sahara Occidental ", promettant que les Etats Unis allaient apporter tout leur soutien à l'envoyé personnel, Horst Kohler, dans ses efforts pour parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable permettant l'autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Dans sa résolution prorogeant le mandat de la Minurso de six mois, le Conseil de sécurité a souligné l'importance pour les deux parties à s'engager à faire avancer le processus politique dans la perspective d'une cinquième série de négociations.


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