Le P-DG de Sonatrach a estimé hier que les recettes de compagnie nationale tirées des exportations d'hydrocarbures se situeraient entre 35 et 40 milliards de dollars en 2018, lors du point de presse organisé hier à Hassi Messaoud, à l'issue de la conférence nationale des syndicats du groupe Sonatrach. Ces recettes seraient en hausse par rapport à l'exercice 2017 où l'entreprise nationale a engrangé 32 milliards de dollars. Selon lui le prix raisonnable pour les producteurs et les consommateurs serait entre 70 et 80 dollars a-t-il rappelé. "J'ai été accusé de ne pas bien défendre les intérêts du pays en parlant de ce prix. Le temps m'a donné raison puisque les prix ces dernières semaines se situent dans cette fourchette". Concernant le pacte de stabilité et de développement signé hier qui régira les relations entre la direction de la compagnie et les syndicats du groupe, le premier responsable de la compagnie s'est contenté d'affirmer que la direction va travailler avec le partenaire social pour solutionner n'importe quel type de problème, de créer ce lien entre les responsables et les syndicalistes de sorte à pouvoir discuter de tous les sujets, ce qui permettra de solutionner n'importe quel problème. Ce pacte consacre par exemple le tiers payant dans le remboursement des frais médicaux, la prise en charge de maladies lourdes. Cette protection sociale sera élargie aux ayants droits, c'est-à-dire aux ascendants et descendants de la famille des travailleurs. "Nous sommes en train de poser les bases pour que le travailleur puisse être mis dans des conditions optimales pour qu'il puisse produire". Concernant les primes et salaires, il a ajouté que "cette question ne figure pas dans le pacte. Mais qu'elle sera prise en considération dans le cadre de la nouvelle politique de ressources humaines de Sonatrach. On y travaille depuis plusieurs mois. Au début de l'année prochaine, on aura une idée de cette nouvelle politique de rémunération". À propos des résultats du sommet "Algeria Future Energy" tenu les 29 et 30 octobre à Alger, il a affirmé que les P-DG de Total et de l'Eni l'ont félicité pour la qualité de l'organisation de cette rencontre et la qualité des participants. "C'est cela qui donne une bonne image de l'Algérie. Les gens sont de plus en plus intéressés à venir travailler en Algérie. L'objectif est que ça devienne une rencontre pérenne. Je voudrais qu'à Alger il y ait une rencontre de même qualité (de même niveau) qui attire les partenaires, que celle organisée à Rome ou à Londres sur l'industrie des hydrocarbures". K. R.