Le président syrien Bachar al-Assad a discuté, dimanche, avec un émissaire de l'allié russe des moyens d'éliminer les obstacles à la formation d'un comité constitutionnel exigé par l'ONU et les Occidentaux pour aider à trouver une solution à la guerre en Syrie. Lors d'un sommet sur la Syrie, la semaine dernière à Istanbul, les dirigeants de Russie, de Turquie, de France et d'Allemagne ont demandé la mise en place avant la fin de l'année d'un tel comité sur lequel planche l'ONU pour jeter les fondements d'une transition politique. À Damas, M. Assad et l'émissaire russe Alexander Lavrentiev ont convenu de la nécessité pour la Russie et la Syrie de continuer à travailler ensemble afin d'éliminer les obstacles à la formation de ce comité, a indiqué la présidence syrienne dans un communiqué. Un accord russo-turc pour éviter une offensive du régime syrien contre Idleb, l'ultime grand bastion insurgé et djihadiste de Syrie, a permis de relancer les efforts pour une solution politique au conflit, avec en priorité l'accent sur ce comité constitutionnel. Depuis janvier, l'ONU travaille sur la composition du comité qui doit élaborer une nouvelle Constitution et comprendre 150 personnes : 50 choisies par le régime, 50 par l'opposition et 50 par l'ONU pour inclure dans la réflexion des représentants de la société civile et des experts. Le régime Assad veut faire une proposition pour cette troisième liste, en coordination avec la Russie, l'Iran et la Turquie, selon l'ONU. Si de manière générale, le pouvoir à Damas considère que le comité doit "discuter" de la Constitution actuelle, l'opposition espère une nouvelle loi fondamentale. Appuyée par ses alliés russes et iraniens, la Syrie a multiplié les victoires face aux factions et groupes armés et contrôle désormais près des deux-tiers du pays. R. I./Agences