Un arrêté interministériel a été signé, avant-hier, par les départements de la Formation professionnelle et de l'Education nationale. Portant sur la prochaine rentrée scolaire, le document concerne, notamment, l'absorption par le secteur de la formation professionnelle de 30% des élèves du moyen et du secondaire qui n'auront pas réussi aux examens du bac et du BEF. Les premiers seront versées, dira le ministre de la Formation professionnelle, El-Hadi Khaldi, qui a annoncé cette décision, hier, en marge des journées d'étude sur le centre d'études et de recherche sur les professions et les qualifications, dans l'enseignement professionnel et les seconds dans les instituts de formation professionnelle. Les bacheliers seront également concernés par cette orientation, seulement, eux, ils seront dispensés du concours auquel seront soumis les élèves de terminale. El-Hadi Khaldi, qui affirmera que plus aucun élève n'aura un bulletin sur lequel est mentionné “exclu ou orienté vers la vie active”, soulignera que le dispositif des réformes dans le secteur est en train de se mettre en place pour passer à son application dès la rentrée prochaine. D'ailleurs, une conférence nationale sur la formation professionnelle sera tenue à la fin du mois de juin. Elle fera le point sur toutes les retouches apportées au secteur dans ses différents compartiments. Outre la mise en place de l'institut de la formation professionnelle continue, qui fera l'objet d'un débat entre les professionnels du secteur dans les prochains jours, le ministère organise depuis hier à l'Institut national de la formation professionnelle deux journées d'étude sur le centre d'études et de recherche sur les professions et les qualifications (Cerpeq), une structure en hibernation depuis sa création en mai 1990. Jusqu'à ce jour, soulignera un de ses cadres, le Cerpeq n'est doté ni d'un conseil d'administration ni d'un conseil scientifique pourtant prévus dans ses statuts. La subvention de 4 millions de dinars, qui est en fait une contrepartie aux différents travaux d'études qu'il fait pour le compte de la tutelle, n'a pas évolué depuis sa création. Mais à toutes ces questions, El-Hadi Khaldi semble avoir des réponses rapides car, selon lui, ce sont là de véritables faux problèmes. Le Cerpeq, soutiendra-t-il, est une Epic, et la question des salaires que certains posent ne peut trouver de solution que dans le cadre du conseil d'administration. Elle ne relève pas de la Fonction publique. Quant au conseil d'administration et du conseil scientifique, ils seront, selon le ministre, installés avant le 15 juin. La structure en question a le rôle d'un bureau d'études public. Elle réaliserait des milliards de bénéfices si elle appartenait à un privé, affirmera El-Hadi Khaldi qui semble reprocher aux cadres du Cerpeq de ne pas faire d'efforts. Le privé, réitérera-t-il, aurait fait du porte-à-porte pour obtenir des marchés. Le premier responsable du département de la Formation professionnelle, qui annonce, entre autres, l'augmentation de la subvention du Cerpeq, promet de prendre les décisions qui s'imposent, et ce, dans les tout prochains jours. Karim Daoudi