Mme l'ambassadeur du Canada en Algérie, Patricia McCullagh, qui occupe ses fonctions depuis 2017, s'est rendue ce jeudi à Oran pour une visite qui l'aura menée au centre de recherche du Crasc, mais également à la Chambre de commerce et d'industrie de l'Oranie (CCIO), où une rencontre avec des opérateurs a été improvisée. La diplomate, qui en est, en fait, à sa seconde visite dans la capitale de l'Ouest, a souligné l'excellence des relations bilatérales entre les deux pays depuis longtemps. "Le Canada a continué à investir en Algérie même pendant la période noire, et votre pays est le plus important partenaire économique en Afrique pour le Canada", dira Mme l'ambassadeur. En termes de chiffres, celle-ci confirmera que le volume des échanges algéro-canadiens en 2017 était de 1,5 milliard de dollars canadiens et que plusieurs secteurs restent au centre des relations économiques. Parmi ceux-ci, l'agroalimentaire, les TIC, les transports, les infrastructures et l'aérospatiale, précisera la diplomate. Mme Patricia McCullagh dira à l'adresse de ses interlocuteurs que son pays favorisait plus précisément des échanges basés sur le transfert de savoir-faire et de l'expertise, soulignant encore que le Canada pouvait accompagner l'Algérie dans ses efforts de développement et de modernisation. Evoquant les passerelles existant entre les deux pays, et notamment le choix des Algériens d'immigrer de plus en plus vers le Canada, qui se positionne toujours autant comme un pays d'immigration et d'accueil, la diplomate rappellera que ce phénomène est en progression. "Il y a aujourd'hui près de 100 000 Algériens qui sont installés au Canada, et cela se passe très bien. D'ailleurs, beaucoup d'Algéro-Canadiens reviennent maintenant en Algérie pour investir sur place." Dans le même temps, nous apprendrons de son adjoint que les relations et échanges universitaires prennent aussi une place de plus en plus importante, avec plus de 1 400 étudiants algériens ayant obtenu un permis d'étude pour le Canada, comparativement aux 1 155 en 1996. Mais l'un des chiffres révélateurs pour l'Algérie est celui de la cinquantaine de doctorants algériens accueillis, ces deux dernières années, au Canada pour y poursuivre leurs travaux de recherche. Le Québec a, pour sa part, accordé 125 bourses pour des étudiants algériens, dans les trois cycles. D'ailleurs, nous apprendrons au cours de la visite de la diplomate canadienne qu'un intérêt pour une entente et un échange entre l'université d'Oran 2 et une université canadienne est en cours de discussion. D. LOUKIL