Les pays du Sahel sont le théâtre de manœuvres militaires pour lutter contre le banditisme transfrontalier et le terrorisme jusqu'au 26 juin. Ces exercices, qui intéressent les huit pays de la région, sont organisés par les Etats-Unis. Programmées depuis longtemps, ces manœuvres interviennent après l'attaque en début de semaine au nord-est de la Mauritanie d'une base militaire par quelque 150 hommes affiliés, selon les autorités mauritaniennes, au GSPC, une organisation terroriste, qui a tenté de s'implanter dans ces régions désertiques du continent africain en partage entre le Tchad, le Niger, l'Algérie, le Mali, le Sénégal, la Mauritanie, la Tunisie et le Maroc. L'état-major qui dirige l'exercice est basé à Dakar ; il coordonne les manœuvres entre les huit pays, selon le colonel Abdoulaye Coulibaly de l'armée malienne, dans un entretien rapporté par l'agence française de presse. Trois cents militaires américains participent à ces manœuvres baptisées “Flintlock 2005”, selon la même source, qui ajoute que chacune des armées des pays sahélo-sahariens organisent ses manœuvres sur ses propres frontières. Ce sont des exercices basés sur les techniques de lutte sur le terrain contre le banditisme transfrontalier et le terrorisme, mais aussi le renforcement des capacités des forces armées de ces différents pays dont certains sont engagés dans les opérations de maintien de la paix et, outre les exercices purement militaires, les forces africaines mèneront également des opérations humanitaires comme le forage de puits ou l'acheminement de secours vivriers et sanitaires. D. B.