Le commandant du navire garde-côtes américain Bear a indiqué hier que cette première visite à Alger vise à consolider la sécurité dans la Méditerranée/personname / et empêcher l'infiltration des terroristes. À la tête du garde-côte Bear, un navire américain dont la mission essentielle est la lutte contre le terrorisme, arrivé, hier, pour des manœuvres conjointes avec les forces navales algériennes mercredi dernier, le commandant Robert P. Wagner a qualifié l'Algérie de “partenaire exceptionnel des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme”. “C'est la première fois qu'un navire garde-côte visite Alger. Nous sommes ici pour continuer à construire nos relations militaires avec l'Algérie, un partenaire exceptionnel des Etats-Unis dans la lutte contre le terrorisme”, a indiqué Robert P. Wagner lors d'une conférence de presse animée, hier, au siège de l'Amirauté à Alger. “Nous sommes ici pour renforcer notre engagement à consolider la sécurité de la Méditerranée, interdire l'infiltration des terroristes et à promouvoir la compréhension avec un partenaire-clé dans la région”, a-t-il ajouté. Celui dont le grade est l'équivalent du lieutenant colonel dans la hiérarchie militaire algérienne a également précisé que la présence du navire de la 6e flotte américaine participe d'une volonté d'une coopération “mutuelle” pour un avenir “positif” et le souci de la sécurité maritime de l'Afrique du Nord. Arrivé hier, le garde-côte américain, un navire construit en 1983 et réputé notamment pour ses missions dont l'exploration d'une superficie de 5 000 km2 lors de l'explosion de la navette Challenger en 1986, le sauvetage de 174 immigrants illégaux cubains en 2004 et plus récemment encore, en janvier, la saisie de 1,8 tonne de drogue au large des Caraïbes, va procéder avec deux unités de la marine nationale à des manœuvres militaires conjointes. Ces manœuvres auront lieu avec les forces du Centre pour la partie Centre et à l'Est avec celle de l'Est jusqu'à la frontière tunisienne. “La 6e flotte est ici pour renforcer la coopération entre les deux armées, les échanges militaires et les manœuvres conjointes”, a encore précisé l'officier américain. “C'est une opportunité pour construire nos relations”, a-t-il dit. Interrogé si la présence du navire a quelque relation avec les manœuvres menées depuis hier par l'armée américaine et jusqu'au 26 du mois en cours dans la région du Sahel et qui concerne huit pays dont l'Algérie, l'officier a indiqué que “cette visite a été programmée depuis des mois et qu'il n'était pas au courant de ces manœuvres (…)”. Il faut dire que le garde-côte, selon les précisions d'un autre officier, appartient au département de la sécurité nationale, créé au lendemain des attaques du 11 septembre. Qu'en est-il de la coopération avec les pays voisins dont la Tunisie et le Maroc ? En bon militaire, Robert P. Wagner a suggéré de demander plutôt à “l'ambassade américaine”. “Il faut voir avec l'ambassade”, s'est-il contenté de répondre. Pour sa part, un officier de la marine nationale a expliqué que c'est pour la première fois qu'un navire garde-côte accoste à Alger. “C'est pour la 7e fois qu'un navire américain accoste à Alger, mais c'est la première fois qu'il s'agit d'un garde-côte. Ces manœuvres conjointes visent la consolidation de la connaissance des exercices ensemble. Nous avons même fait un exercice avec un sous-marin nucléaire en 2001”, a-t-il dit. “Ce sont des manœuvres tactiques de groupe et le service national des garde-côtes est le point focal. Cela permettra leur intégration effective à l'opération active endover”, a-t-il précisé. À noter que les discussions sur les manœuvres seront entamées aujourd'hui entre les deux parties avant le début des opérations prévues mercredi. “Nous sommes ravis et impatients de les entamer”, a conclu l'officier américain. Par ailleurs, une visite du navire a été organisée pour les journalistes. KARIM KEBIR