L'aventure mouloudéenne du défenseur Sofiane Bouchar n'ira pas au-delà de la phase aller, déjà consommée, du championnat national de Ligue 1. Décidé à mettre fin à son expérience oranaise, l'arrière-central était avant-hier soir à El-Bahia où il est revenu pour y rencontrer le président du Mouloudia, Belhadj Ahmed, afin de tenter de trouver une issue à l'amiable à leur conflit à même de rompre le contrat liant les deux parties. À sa grande surprise, le président Baba a refusé de recevoir son joueur, le réorientant vers le manager général de l'équipe professionnelle, Zoubir Ouasti. N'ayant pas vraiment apprécié cette manière d'agir de son premier responsable, le défenseur central sus-mentionné a alors décidé de ne pas faire machine arrière, quitte à aller au clash. Pour ce faire, Sofiane Bouchar compte saisir la chambre de résolution des litiges pour faire activer cette fameuse clause dans son contrat qui lui donne accès à un bon de sortie en cas de paiement d'une somme de 350 millions de centimes. Ayant perçu quatre mensualités au moment de son engagement avec le club phare d'El-Bahia, ledit élément ne voit, d'ailleurs, aucun inconvénient à verser 350 millions de centimes, soit deux mois de salaire, pour obtenir sa lettre de libération et pouvoir, dans la foulée, répondre favorablement à l'un des clubs qui insistent pour le recruter, à savoir l'Entente de Sétif. Sofiane Bouchar quittera, donc, le MCO de force, puisque son président se retrouvera, sauf incroyable retournement de situation, piégé à son propre jeu. Un départ qui fait grincer beaucoup de dents au sein même du vestiaire mouloudéen dont une grande partie des habitués "n'arrive toujours pas à comprendre comment le président Baba a pu se montrer aussi naïf au moment des négociations en acceptant une telle clause qui rendrait libre un joueur titulaire contre la petite somme de 350 millions de centimes seulement". "Au moment où les autres présidents de club blindent leurs meilleurs éléments, exigeant même des sommes colossales en milliards de centimes en contrepartie de leur libération, Baba laisse partir ses joueurs librement ou contre des miettes. C'est ce qu'on appelle de la mauvaise gestion caractérisée", pestera, en ce sens, un habitué du vestiaire des Rouge et Blanc d'El-Hamri. Rachid BELARBI