Après avoir frappé à toutes les portes, notamment les élus locaux, le premier magistrat de la wilaya, ainsi que le ministère de l'Habitat, les souscripteurs du projet des 50 logements sociaux participatifs (LSP) de la commune de Taghzout (nord-est de Bouira), viennent d'interpeller le chef de l'Etat sur la situation qualifiée de désastreuse, laquelle affecte ce projet, lancé faut-il le rappeler en mars 2007. En effet et dans une requête adressée au président de la République, dont une copie a été remise à Liberté, les requérants accusent le promoteur chargé de la réalisation de ces logements d'avoir abandonné son projet, les laissant ainsi dans le désarroi. "Le projet des 50 logements sociaux participatifs (LSP), auquel nous nous sommes portés acquéreurs, comprend des F4 et des F3, dont les coûts sont respectivement de 145 et 130 millions de centimes l'unité. Beaucoup d'entre nous ont réglé les sommes exigées intégralement, pendant que d'autres sont en train de les régler par tranches", expliquent-ils. Tout en précisant que chacun d'eux, ouvre droit à une aide de la CNL, estimée à 70 millions de centimes, laquelle sont délivrée par tranches et au fur et à mesure de l'avancement des travaux. Pratiquement douze ans plus tard et plusieurs tranches versées, le taux d'avancement des travaux tourne aux alentours des 55%, selon les pétitionnaires. Ces derniers affirment qu'ils se sont acquittés depuis 2008 de l'ensemble des charges financières pour l'acquisition des appartements. Des charges estimées à près de 160 millions de centimes sur un total de 280 millions de centimes initialement prévu. "L'ensemble des souscripteurs se sont acquittés des frais nécessaires depuis plusieurs années déjà. Malheureusement, notre projet a connu plusieurs arrêts et blocages, chose qui a fait que 12 ans après, nous n'avons toujours pas habité nos appartements et les travaux sont toujours à l'arrêt !", regrettent-ils. Ensuite, ces souscripteurs indiquent avoir interpellé les autorités de la wilaya au même titre que le ministre de l'Habitat, pour mettre un terme à cette "mascarade", selon leurs dires. "Nous, bénéficiaires de ces logements, alertons Votre Excellence (Abdelaziz Bouteflika, ndlr) ainsi que le ministre de l'Habitat sur notre situation et nous vous demandons d'intervenir pour faire revenir le promoteur à de meilleurs sentiments et reprendre les travaux". Dans le même document, il est précisé que le lancement du projet date de 2007, pour un délai de réalisation ne devant pas excéder les 24 mois. "Nous sommes aujourd'hui à la fin 2018 et le projet est désespérément à l'arrêt", s'indignent-ils. Selon nos informations, le projet est à l'arrêt à cause d'un imbroglio financier opposant le promoteur à certains souscripteurs, qui ne se seraient pas encore acquittés de la deuxième tranche qui est de l'ordre de 45 millions de centimes. RAMDANE B.