C'est sur un tartan glissant, imbibé d'eau, qu'ont évolué les 22 acteurs du derby RCK-USM Alger. Ils ont, malgré tout, fourni une prestation honorable. En effet, ces retrouvailles entre voisins algérois ont connu des moments “assez forts” sur le plan technique. Cependant, dans l'ensemble le niveau était à peine moyen. La troupe à Aït Djoudi a carburé à plein régime sur le terrain. Alors qu'en face, celle de Biskri a manqué terriblement d'ingéniosité, d'agressivité, de cohésion, de métier aussi lors de la “touche finale”, et donc d'efficacité. Mais elle a su remonter la pente, quoique difficilement, lorsque l'adversaire a desserré l'étau. En effet, dès l'entame du match, les Rouge et Noir ont pris les choses en main. Ils se sont déployés intelligemment et remarquablement sur le terrain, dans le but d'“étouffer leurs vis-à-vis” en les empêchant de “construire” ou de “relancer”, tout en cherchant à se frayer un chemin en direction de Ousserir, et ce, en s'appuyant sur les trois fers de lance : Bourahli, Ouichaoui et Ammour. Les Koubéens, quoi que cela n'était aussi apparent, ont eu aussi l'idée de contourner la citadelle usmiste, avec en pointe le trio Khelfouni-Hamouda-Ould Rabah. Sauf que ceux chargés d'exécuter les plans d'attaque n'avaient pas le même gabarit d'un camp à l'autre. Et la 19e minute, le feu follet Ammour, après avoir reçu une superbe passe de Bourahli, s'est joué de deux défenseurs et a battu imparablement le gardien du RCK. De façon inexplicable, les gars de Soustara se sont repliés. Ils ont alors laissé les Koubéens manœuvrer dans leur périmètre. Cette opportunité a été exploité à bon escient par les gars d'El-Bahia, qui ont réussi à égaliser grâce le jeune Illoul, lequel a surpris Mezair d'un joli tir en coin, suite à un centre puissant de Khelfouni, à la 39'. Par la suite, Aït Djoudi a rectifié le tir et ordonné à sa troupe d'aller à la charge. après un coup de semonce (58'), le même Ammour récidive en battant d'un superbe heading l'infortuné Ousrir, suite à un centre impeccable de Ghoul à la 63'. Le reste du temps, les camarades de Meftah ont préféré gérer ce “gain précieux”, ce qui a permis aux Koubéens de tenter quelques incursions. En vain. En effet, cohésion et agressivité leur ont manquées. Sauf, peut-être lors de l'essai de Boussouar à la 28' au premier poteau, qui a mis à contribution Mezaïr et sa défense. Ainsi, si l'USMA, de par ce succès logique, a confirmé sa bonne santé, il n'en est pas de même pour le RCK et c'est ce qui inquiète, à juste titre, le coach Biskri qui avoue : “Ma tâche devient difficile, puisque nous perdons même à domicile.” Biskri : “L'USMA est plus expérimentée” À la fin du match, le coach koubéen Biskri indiquait : “Nous avons eu affaire à une équipe aguerrie. Les deux buts encaissés sont dus à deux erreurs de marquage. L'excès de précipitation des joueurs et le manque d'un milieu de terrain efficace nous ont été fatals. L'USMA est plus expérimentée. Elle possède de bonnes individualités, et ce résultat est logique.” Aït Djoudi : “Nous étions supérieurs” Quant au coach usmiste, Aït Djoudi, il a souligné : “L'équipe de Kouba maîtrise le jeu mais elle doit travailler la dernière touche. Nous étions supérieurs au RCK. Le président et les dirigeants de l'USMA m'ont confié cette équipe, il n'y a plus à spéculer. J'y travaille comme si je devais y rester éternellement. Il est vrai que je regrette Fergani. C'est un modèle pour moi. Je le respecte. Je ferai le maximum pour mériter la confiance de mes dirigeants. Soyons réalistes, nous avons une bonne équipe. Je ferai de mon mieux pour que la sérénité prévale. L'USMA peut mieux faire.” A. H.