Le tribunal criminel de la cour d'Alger a condamné le dénommé H. A. à 3 ans de prison ferme pour appartenance à un groupe terroriste semant la terreur au sein de la population et créant un climat d'insécurité et pour non-dénonciation. Cette affaire remonte, selon l'arrêt de renvoi, à la période entre 1993 et 2003. L'accusé H. A., âgé de 30 ans, établissait des contacts et coordonnait entre les membres du GSPC dirigé par le terroriste Hassan Hattab. Il a également hébergé dans la chambre qu'il occupait à la cité universitaire trois terroristes qui ont assassiné un policier à Bab El-Oued. L'accusé a aussi eu des contacts avec le terroriste D. R. qui l'a aidé à partir en Syrie, puis au Liban en lui donnant une somme de 4 000 francs français. L'accusé a nié tous les faits qui lui ont été reprochés ainsi que ses précédentes déclarations devant la Police judiciaire, affirmant que “son voyage en Syrie était pour poursuivre ses études dans la filière des sciences islamiques et non pas pour préparer des actes terroristes”. Le représentant du ministère public a, pour sa part, affirmé que les déclarations de l'accusé devant le juge d'instruction confirment son rôle de coordinateur entre les membres du groupe terroriste qui ont été éliminés par les services de sécurité. Il a rappelé que le prévenu faisait l'objet d'un mandat d'arrêt pour avoir préparé l'attentat contre un policier à Bab El-Oued. Pour ces faits, le procureur général a requis contre l'accusé une peine de 20 ans de prison ferme. Les avocats de ce dernier se sont prévalus du manque de preuves prouvant les faits reprochés à leur client. R. N./APS