Bonne nouvelle pour les zones reculées de la wilaya qui ne sont pas encore raccordées au gaz naturel. Ainsi et à en croire le wali de Bouira, Mustapha Limani, qui s'exprimait lundi sur les ondes de la radio locale, un programme d'un milliard de dinars, soit 100 milliards de centimes a été accordé à la wilaya, afin de procéder à la mise en place de 100 kilomètres de branchements de gaz naturel, dans le but de raccorder plusieurs localités de la wilaya à ce précieux combustible. Mieux encore et d'après le premier magistrat de la wilaya, cette somme devra également contribuer au renforcement du réseau électrique dans les zones montagneuses de Bouira. "Nous comptons d'ici la fin 2019 atteindre un taux de raccordement de 90% au gaz naturel et 100% à l'électrification rurale", précisera M. Limani. Même si la wilaya de Bouira est considérée comme étant leader à l'échelle de la Kabylie en matière de raccordement au réseau de gaz naturel, avec un taux de 85% à la date du 31 décembre 2018, il n'en demeure pas moins que certaines localités sont dépourvues de cette commodité de base. En effet, aussi bien à Sour El-Ghozlane, Taguedit, Bordj Okhris, qui sont réputées pour la rigueur de leur hiver, tout comme à El-Mokrani, Haïzer ou Ath Laqser, les citoyens des villages reculés grelottent de froid. En effet, les villages d'Ouled Gacem et Ouled Tadjin, relevant de la commune de Sour El-Ghozlane (extrême sud de Bouira), ne sont toujours pas raccordés au réseau du gaz naturel, et ce, malgré le passage d'un réseau à proximité. Ces deux villages se chauffent encore à l'aide de bonbonnes de gaz. Pourtant en décembre 2014 et suite à des émeutes dans la région, l'ex-wali de Bouira avait débloqué une cagnotte de 30 milliards de centimes, ayant pour but de raccorder ces deux villages, mais la crise financière est passée par là et cette cagnotte a été reversée ailleurs. Idem pour les localités d'Oueld Annen et Ouled Slam, dans la commune d'El-Mesdour, ou encore Ouled Laâlam et Ouled Moussa à Taguedit, où des projets ont été lancés en 2012 et 2013, puis arrêtés à cause d'insuffisance de financement. "Le réseau existe, il suffit juste de procéder à son extension pour toucher tous les foyers de nos villages. Nous avons saisi le maire et toutes les autorités concernées afin de prendre en charge l'opération, mais, malheureusement, le problème subsiste toujours", affirment certains villageois d'Ouled Laâlam. En tout et d'après les chiffres de la direction de l'Energie (DE) locale, jusqu'à la date du 30 septembre 2018, ce sont pas moins de 19 000 foyers répartis à travers l'ensemble du territoire de la wilaya qui ne sont pas raccordés au réseau de gaz naturel. La cause ? Eh bien, contrairement aux déclarations rassurantes du PDG de Sonelgaz, Mohamed Arkab, les projets liés au raccordement au gaz, ont été sévèrement touchés par la crise économique et nombre d'entre eux ont été tout bonnement gelés. RAMDANE BOURAHLA